Test : YS VIII Lacrimosa of Dana sur Nintendo Switch

YS VIII LACRIMOSA OF DANA

Genre : ACTION, RPG
Langues : Anglais Sous-titres : Français et anglais
Développé par FALCOM
Édité par NIS AMERICA
Sortie France : 29/06/2018
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 52,99€ version boîte
Taille : 15198,06 MB

Site Web Officiel

L’histoire prend place à bord d’un navire de croisière nommé le Lombardie. Nous y découvrons plusieurs personnages, dont Adol, le protagoniste principal, comme dans tous les opus de la série. Une nouvelle fois, il va se retrouver échoué sur une île, suite au naufrage du bateau sur lequel il se trouvait. Apparemment seul, il va vite s’apercevoir que d’autres passagers ont également atterri (si je puis dire) sur place. Ensemble, ils vont s’organiser et se mobiliser pour survivre, en attendant de trouver le moyen ou l’opportunité de s’échapper de l’île nommée Seiren.

8ème titre de la saga YS, cet Action-RPG s’inscrit dans la lignée d’une série qui a trouvé un nouveau souffle avec l’arrivée de son prédécesseur, YS VII. On peut aisément penser que les développeurs ne vont pas changer de recette et prendre le risque de briser ce qui a fait le succès du précédent opus, mais ont-ils également réussi à apporter la bouffée d’air frais indispensable pour séduire les adeptes de la série ? Comment un néophyte va t-il percevoir ce RPG qui reprend les classiques du genre ?

Nous retrouvons effectivement des bases communes à tous les RPG, à savoir le gain d’XP, la recherche de ressources, la possibilité d’avoir différentes armes, des costumes que l’on peut changer…

Comme dans le précédent opus, vous disposez d’un système vous permettant de passer d’un personnage à l’autre (3 unités, le personnage que vous dirigez et les 2 autres gérés par l’IA) avec une simple pression sur la touche Y, que ce soit dans les phases d’exploration ou dans celles de fight. Très bien conçu, c’est rapide net et précis et d’autant plus  appréciable que les combats ont lieu directement dans l’environnement, pas de fenêtre qui s’ouvre, de changement de point de vue ou de rupture visuelle, ce qui donne plus de fluidité et d’immersion. S’ajoute à cela une dimension tactique : vous devrez exploiter les compétences et armes des personnages de votre trio afin d’adapter vos attaques en fonction des spécificités de chaque ennemi. En outre, le protagoniste que vous dirigez va être la cible principale de vos adversaires et donc se faire attaquer plus que les 2 autres membres de votre équipe, c’est un paramètre à prendre en compte afin de venir stratégiquement à bout des boss les plus coriaces.

D’autres fonctions vont apporter de l’intérêt aux combats, qui se démarquent déjà par un dynamisme impressionnant. Vous pourrez esquiver, sauter et découper vos ennemis. Outre l’attaque standard, vous allez acquérir différentes techniques et en choisir quatre que vous pourrez assigner aux différents boutons d’action. Pour les mettre en œuvre, une pression simultanée sur R et le bouton dédié afin de mettre une raclée à votre ennemi. Évidemment, ces attaques spéciales consomment de la magie, qui est assez facilement récupérée. Ajoutez à cela une super technique que vous pourrez déclencher au moment opportun et vous voici face à un système de combat intuitif, sans frustration, presque extatique.

Le seul élément qui m’a gêné, c’est le choix des touches qui ouvrent le menu, il vaut mieux ne pas trop laisser ses doigts traîner sur les gâchettes, au risque de voir l’inventaire s’ouvrir en plein combat.

A l’instar de titres comme Dark Cloud ou Mass Effect Andromeda, YS VIII nous propose un système visant à explorer les lieux, dans le but de récolter les éléments utiles à l’élaboration du camp qui va constituer la base des rescapés du naufrage, mais aussi afin de trouver d’éventuels survivants qui vont rejoindre votre village de fortune. Pour ce faire, les compétences de chaque personne rejoignant le groupe vont être mises à contribution soit pour rendre accessibles les différentes zones de l’île, soit pour apporter des soins, ou encore forger des armes etc, le tout étant basé sur l’échange de ressources. Une innovation de ce VIII ème opus réside dans les assauts du camp des naufragés par des créatures, auxquelles il va vous falloir résister. Ajoutez à cela diverses activités annexes, il n’y a pas de temps morts dans Lacrimosa of Dana.

Impossible de m’empêcher de comparer YS VIII à certains opus de la saga des “Tales of”, de part les graphismes et le level design. Je pense notamment à Berseria, les points communs entre les textures des backgrounds, le level design et les changements de zone sont assez présents. Ceci dit, dans les scènes de dialogue, la qualité de la modélisation des personnages et l’aspect saccadé des mouvements me font plutôt penser à un bon vieux Symphonia. Il n’en reste pas moins que c’est loin d’être désagréable, d’autant plus que l’exploration et les combats bénéficient d’une qualité graphique et une fluidité supérieures, dont le seul bémol sera les scintillements qui les ponctuent.

Autre point appréciable, différentes cinématiques vont apporter une touche narrative qui va nous amener à découvrir plus en détail le personnage d’Adol, ainsi que la mystérieuse Dana qui apparaît dans ses rêves. Elles sont très belles, dans l’esprit Manga/anime, encore une fois elles ont une patte graphique similaire à celles vues dans Tales of Symphonia.

J’ai été bluffée par la variété des styles musicaux dans YS VII. Des sonorités Rock / Métal dans lesquelles la guitare électrique s’exprime, aux sons plus électro, en passant par les musiques zen imprégnées par la flûte de Pan, c’est plaisant et assez diversifié pour éviter la lassitude. Par contre, j’ai moins aimé les petits jingles qui accompagnent les icônes d’humeur qui apparaissent au-dessus de la tête des personnages, un peu trop vieillots et faisant penser à une pub pour une lessive dans les années 80.

Pour conclure cette partie, notez que certaines séquences de dialogues seront en audio (anglais), dans lesquelles vous entendrez la douce voix de tous les personnages sauf celle D’Adol, à l’image de Link dans The Legend Of Zelda (pour favoriser l’identification du joueur au personnage paraît-il). L’intégralité des échanges sera lisible en français, dans les sous-titres qui s’afficheront à l’écran.

Non indispensable mais cependant sympathique, ce portage sur Switch dispose des DLC intégrés d’office dans l’inventaire : divers costumes et accessoires présents dans les versions d’origine. Ce détail exposé, passons aux choses sérieuses.

Une des forces du jeu se trouve dans le panel de niveaux de difficulté :

  • Facile = pour les néophytes, sans prise de tête, favorise la découverte et le scénario.
  • Normal = difficulté équilibrée
  • Difficile = du défi pour les habitués de la série YS !
  • Cauchemar : challenge élevé frôlant la frustration (frôlant, frôlant… s’y frottant oui !)
  • Inferno : niveau extrême ! Vous ne conservez pas les bouteilles une fois qu’elles sont vides, nombre d’objets de l’inventaire limités et cerise sur le gâteau, ennemis plus rapides. Ça va piquer.

Il y a de quoi réitérer l’expérience en augmentant l’intensité du défi, ou bien même se frotter d’entrée de jeu à du lourd. De quoi satisfaire tous les types de joueurs.

Afin de bien profiter de l’expérience en explorant tous les recoins de l’île de Seiren, mais aussi en réalisant les quêtes annexes disponibles, comptez une quarantaine d’heures. Si le temps file à grande vitesse lorsqu’on est plongé dans l’univers YS VIII, j’ai trouvé plus confortable de limiter la durée de mes sessions de jeu, le scintillement des images finissant par devenir quelque peu désagréable. Dans la mesure où les pauses évitaient aussi de tomber dans une certaine routine due à la récurrence des activités, elles étaient finalement les bienvenues.

Ys VIII est le digne successeur du précédent jeu de la série et bénéficie de toutes les améliorations de celui-ci, ce qui apporte une belle valeur ajoutée à la licence, que ce soit dans le gameplay ou le design. Mais cet opus nous propose également de la nouveauté, ce qui est fort appréciable.

Aussi, les fans de la saga ne pourrons que s’éclater sur ce dernier numéro qui peut être considéré comme le plus abouti.

Quant à ceux qui découvrent l’univers, en qualité d’amateur de RPG vous y trouverez votre compte. Les défauts du titre sont vite occultés par toutes ses qualités : une mécanique d’affrontement étoffée à la prise en main intuitive, des personnages plutôt charismatiques qui se dévoilent au fil de l’histoire, une difficulté dosée juste comme il faut, de la variété… et un choix de niveau de difficulté qui laisse la part belle au challenge.

Un titre à acquérir sans hésitation !

NB : divers patchs sont prévus sous peu afin de corriger les défauts visuels et agrémenter l’audio de voix japonaises, une raison supplémentaire pour ne plus tergiverser !

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