Test: Zombie Night Terror sur Nintendo Switch

Zombie Night Terror

Genre : Action, Casse-tête, Stratégie
Langues : Français, Allemand, Espagnol, Portugais, Russe, Anglais
Développé par NoClip
Édité par Plug In Digital
Sortie France : 31/01/2019
Prix : 14,99€ sur l’eShop, 29,99€ en version boite ici
Taille : 929,04Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 18

Site Web Officiel

Qui n’a jamais rêvé, en visionnant un épisode de la série télévisée The Walking Dead, d’incarner un mort-vivant afin de semer panique et désolation sur son passage ? En effet, s’il est aisé de ressentir un semblant d’empathie mêlée à un soupçon de sadisme à l’égard des victimes humaines, il peut être parfois tentant de se glisser dans la peau (putréfiée, certes!) du camp adverse afin de déguster quelques cervelles ! Et cela tombe bien, car les développeurs de NoClip sont bien décidés à pousser le joueur à exploiter la sienne !

Dans Zombie Night Terror, point de grandes lignes scénaristiques, mais un concept diablement accrocheur : l’incarnation d’un mal bête et méchant, d’une infamie épidémique qui n’aura qu’un seul but: s’étendre et contaminer l’espèce humaine dans sa globalité ! Le jeu s’inscrit donc dans la lignée de ces titres qui, à contre-courant, poussent le joueur à détruire le monde plutôt qu’à le sauver. Un parti pris ayant déjà fait ses preuves dans des titres très réussis auparavant, tel que le génialissime Tales from Space : Mutant Blob Attack. Toutefois, même s’il ne raconte pas une histoire digne de ce nom, Zombie Night Terror n’est pas dénué d’un humour noir et absurde, s’exprimant par le biais de saynètes introduisant chacune des nombreuses missions qui composent le soft.

Grossièrement, le jeu ressemble à un Lemmings baignant dans l’hémoglobine. Le joueur, propulsé au rang de maître des cadavres, dirige ses créatures répugnantes au fil des tableaux. Il dispose d’une palette de plus en plus riche de mutations, allant par exemple de l’explosion verdâtre à la seringue contaminée (qui transmet automatiquement le virus à un humain, quelle que soit sa position). En outre, il glane au fil des niveaux différents types de zombies, chacun disposant de ses propres compétences, variant en terme d’agilité, de force ou de résistance.

Il est ainsi possible de cumuler les différents outils à notre disposition afin de venir à bout d’énigmes de plus en plus complexes. En effet, la race humaine ne compte pas disparaître aussi aisément, et les hordes de bipèdes rencontrées auront plus d’une batte dans leur sac afin de repeindre le pavé de la chair verdâtre de nos morts-vivants. Il faudra alors ruser afin d’accomplir les différents objectifs, annexes et secondaires, et obtenir le meilleur score possible: contaminer toutes les personnes peuplant un niveau, obtenir un item caché, ne perdre aucun zombie, etc. Il faut toutefois noter que le gameplay est principalement adapté à une utilisation nomade (tactile presque intégral), alors que la prise en main en mode dock se révèle beaucoup moins agréable.

La réalisation est minimaliste et le jeu affiche un style purement rétro, taché de gros pixels bichromes souillés à l’hémoglobine. L’univers de Zombie Night Terror est un vibrant hommage aux films d’horreur des années 70, et derrière l’apparente simplicité du design se cache un petit bijou d’ambiance décomplexée.

Quant à la bande sonore, elle sait alterner entre des thèmes faussement angoissants et des notes plus légères, représentatives de l’absurdité totale régnant au sein de cet univers violemment parodique. Les bruitages jouissent d’un soin particulier, et nul doute qu’un coup de matraque bien placé saura décrocher à la fois le sourire des joueurs et les mâchoires de leurs petits protégés. Ils se vengeront en se délectant des cris stridents de leurs victimes, bien évidemment !

De nombreuses missions sont disponibles, et l’intérêt réside dans les différents cheminements proposés par chacun des tableaux. Le joueur désireux de parfaire ses scores en aura donc pour son argent, puisqu’il prendra un malin plaisir à (re)parcourir les niveaux afin d’optimiser ses déplacements.

Aussi, il faut être conscient que le soft possède un aspect die and retry très prononcé, notamment après avoir terminé le premier chapitre. Il n’est pas rare de se retrouver sans le moindre zombie avant d’avoir accompli ses objectifs, la perfidie de nos adversaires croissant au fil de nos pérégrinations. On pourra, à ce sujet, reprocher une certaine répétitivité, le jeu peinant à se renouveler après quelques heures. C’est pourquoi il est vivement conseillé de consommer Zombie Night Terror à petites doses, le jeu se prêtant parfaitement à des sessions courtes au détour d’une station de métro.

Zombie Night Terror est un jeu qui, derrière sa folie destructrice, dissimule un véritable challenge et requiert des qualités de stratège afin d’être appréhendé avec sérénité. Petit Lemmings morbide, ce vibrant hommage au cinéma d’horreur brille par son atmosphère très particulière et son humour caustique. Parfaitement adapté à une utilisation nomade, il saura combler les attentes d’un joueur désireux de se défouler tout en faisant chauffer ses neurones. Une très belle composition sur fond de décomposition, en somme !

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Test réalisé par Yorick sur une version offerte par l’éditeur
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