Test : Amnesia: Collection sur Nintendo Switch

Test : Amnesia: Collection

Genre : Aventure
Langues : Anglais Sous-titres : Français, Allemand, Anglais, Espagnol, Italien, Portugais, Russe
Développé par Frictional Games AB, The Chinese Room
Édité par Frictional Games AB
Sortie France : 12/09/2019
Prix : 27,99€ sur l’eShop
Taille : 5772,41 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 16 ans

Site Web Officiel

Avant que la mode des jeux d’horreur tels que Five Nights at Freddy’s ou Hello Neighbor n’explose, deux jeux PC se sont aventurés sur ce terrain encore incertain au début des années 2010, et sont encore des classiques aujourd’hui. Tout le monde se souvient de près ou de loin de ces deux icônes, à savoir Slender Man et Amnesia. Aujourd’hui, nous allons nous concentrer sur le dernier, celui qui a grandement contribué à la popularité de PewDiePie bien avant ses 100 millions d’abonnés, et vice-versa. Amnesia: Collection sort ainsi sur Switch, et il regroupe le jeu original, Amnesia: The Dark Descent, ainsi que ses deux spin-off : Justine et A Machine for Pigs.

Ces trois chefs d’oeuvre du survival horror ont des scénarios différents, aussi je vais les traiter succinctement un par un. 

Dans The Dark Descent, on incarne un homme du nom de Daniel qui se retrouve enfermé dans un château victorien abandonné. À son réveil, il a totalement perdu la mémoire, et on va devoir l’aider à la retrouver en récupérant des notes sur son passé dissimulées dans le château. Bien entendu, il va également falloir l’aider à s’échapper, mais une créature cauchemardesque ne l’entend pas de cette oreille…

Le charmant château de Brennenburg dans lequel se déroule The Dark Descent

Justine est un spin-off directement lié à The Dark Descent, l’histoire se déroule parallèlement à Calais dans un manoir sordide. Dans ce titre, on incarne une jeune femme qui est retenue en otage par une psychopathe, Justine, qui fait des expériences psychologiques (et pas que) sur des humains. Ici, il va donc falloir passer la série de tests de Justine pour s’en tirer vivante, mais il faudra en payer le prix.

La douce voix de Justine sort de ces gramophones

Enfin, A Machine for Pigs se déroule plus de 60 ans après les deux autres jeux. On prend les traits d’un père de famille, Oswald Mandus, qui se réveille dans sa maison bourgeoise après une violente fièvre. Toujours malade, il a des visions d’une machine infernale et de ses enfants disparus. On part donc à la recherche de nos chérubins dans la grande bâtisse, et on va être le témoin de sordides expériences sur des porcs. 

Un bel endroit pour jouer à cache-cache

En termes de gameplay, ces trois titres ont une base commune posée par The Dark Descent, mais chacun apporte ses spécificités. Je vais donc parler plus en détails de l’original, et puis j’évoquerai simplement les différences de ses suites. 

Ainsi, The Dark Descent est un survival horror en vue subjective dans lequel il va falloir résoudre des énigmes tout en craignant pour sa vie. On évolue dans un vaste château de l’époque victorienne comportant caves, laboratoires, cachots et beaucoup d’autres zones à explorer toujours plus en profondeur. On peut également saisir à peu près n’importe quel objet pour l’étudier ou bien le projeter.

C’est sûrement que du ketchup…

De plus, on est affublé d’une jauge de santé physique, mais surtout mentale. Cette dernière va évoluer en fonction des événements qui se produisent ou du manque de lumière. Si elle décline, alors le gameplay est affecté : la vision se brouille et se distord, les mouvements sont saccadés, et la mort nous guette. Pour éviter de sombrer dans la folie, mieux vaut donc avoir sa lanterne avec soi, ou bien des boîtes d’amadou (ancêtres de l’allumette) pour allumer des bougies. Au cours de l’avancée, on va pouvoir récolter ces dernières ou alors de l’huile pour lanterne, mais il faudra les utiliser avec parcimonie, car le noir c’est la mort assurée…

Quand l’équilibre mental se réduit à “…” ce n’est pas bon signe

Mais il n’y a pas que la folie qui peut nous tuer, car un monstre invincible rôde et veut notre peau. Dès qu’on l’entend arriver, il faut vite trouver un endroit où se cacher, sinon c’en est fini de Daniel. Plus le jeu avance, et plus cette abomination va devenir présente, soyez prévenus… Fort heureusement, ici la mort n’est pas définitive, on retournera simplement au dernier checkpoint. 

Cette ombre au loin doit être le sympathique concierge

En ce qui concerne Justine, le principal changement est que la mort de notre personnage met fin à l’aventure, et il faut tout recommencer. Bien évidemment, cela est possible uniquement parce que l’aventure est très courte, mais pas moins intense. On va donc devoir être beaucoup plus soigneux dans nos faits et gestes pour éviter de die and retry en boucle. Ici, on doit obéir aux ordres machiavéliques de la folle Justine pour avancer. Les énigmes sont un peu moins complexe, mais les monstres sont plus nombreux et plus vifs que dans le jeu original. Personnellement, c’est le titre de la collection qui m’a fait le plus peur, et l’enjeu est de plus grande ampleur quand la mort signifie la fin de la partie.

Well, sh*t

Enfin, A Machine for Pigs met de côté la jauge de santé mentale et la nécessité de rationner les moyens de créer de la lumière puisque Oswald possède une lampe torche dont les piles ne s’épuisent pas. En cela, le jeu en devient un peu plus facile, mais l’aventure est beaucoup plus basée sur l’angoisse que l’horreur. Elle va en effet jouer sur des jump scares, des ombres, des cris, tout ce qu’il faut pour rendre la peur beaucoup plus cathartique. Là où le gore est souvent le maître mot de ses prédécesseurs, ce titre est beaucoup plus proche d’un thriller psychologique.

Ces sales gosses ont encore pas rangé leur chambre !

Graphiquement, si vous aimiez la qualité des trois titres sur PC, alors ce portage Switch ne vous décevra pas. La direction graphique d’Amnesia: Collection est toujours aussi glauque et effrayante tout en étant très réaliste, et ce même en mode portable ou aucune baisse de framerate n’est à déplorer. Les développeurs ont su adapter leur moteur graphique originale sur la console de Nintendo sans aucun accroc.

Aussi beau que mortel…

Du côté de la bande-son, là encore rien à redire. Les musiques sont clairsemées et terrifiantes, les bruitages sont à glacer le sang, de la simple respiration saccadée du personnage aux hurlements des monstres on a de quoi être constamment à fleur de peau. On notera tout de même que A Machine for Pigs sort du lot sur ces aspects artistiques, on sent bien que le titre est sorti plus tard et que les développeurs ont redoublé d’efforts pour le rendre encore plus glaçant.

The Dark Descent et A Machine for Pigs se bouclent chacun en 7-8h environ selon votre habileté et si votre cœur est bien accroché, quand Justine ne dure qu’une demie-heure, mais comme chaque mort est définitive on est content de vite arriver au bout ! Comptez donc un peu moins d’une vingtaine d’heures pour la trilogie, ce qui est très correct pour des jeux de ce style là. Et si vous n’en avez pas assez, vous pouvez toujours les refaire en mode difficile pour apprendre ce qu’est la vraie souffrance…

Miam !

En tout cas, cela fait plaisir d’avoir de vrais jeux qui font réellement peur. Il est rare de nos jours de ressentir de véritables frissons devant des jeux d’horreur, même devant des titres récents qui jouent trop sur le screamer désuet. Dans Amnesia: Collection, aucun moyen de se battre, de se protéger, on est lâchés dans un lieu sordide dont on ne connaît rien, et on a peur de ce qui nous attend à chaque nouveau couloir.

Amnesia: Collection est certainement la trilogie des survival horrors les plus terrifiants de ces dernières années. Elle propose trois titres avec des scénarios différents et des mécaniques diverses, trois cauchemars à vivre éveillé. Le portage des versions PC sur Switch a été fait à la perfection, tant graphiquement que dans le gameplay, et pouvoir jouer à Amnesia dans le noir les yeux rivés sur l’écran entre nos mains est une expérience sans pareille. Sachez cependant que si vous ne pouvez vous empêcher de fermer les yeux devant un film d’horreur, alors ne pensez même pas à acheter ce titre, vous risqueriez la crise cardiaque…

Test de Amnesia: Collection réalisé par Natingle sur une version offerte par l’éditeur
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