Test : Aragami : Shadow Edition sur Nintendo Switch

Aragami : Shadow Edition

Genre : Aventure/Plate-Forme/Action/Infiltration
Langues et sous-titres : Anglais, Allemand, Français, Espagnol, Italien, Russe, Japonais, Chinois, Coréen
Développé par Lince Works
Édité par Merge Games
Sortie France : 22/02/2019
Prix : 29,99€ sur l’eShop, A partir de 39,99€ en boîte
Taille : 3464.5 Mb
Joueurs : 1
Age minimum : 16

Site Web Officiel

Dans un monde médiéval divisé entre les porteurs d’ombre d’un côté et ceux de lumière de l’autre, vous incarnez l’Aragami, un esprit vengeur. Invoqué par la jeune Yamiko, vous allez devoir lui venir en aide, car l’enfant est retenue captive par les Kaiho (la lumière) dans la forteresse de Kyuryu. Au fur et à mesure de votre progression dans le jeu, vous en apprendrez plus sur Yamiko et également sur vous même, et tout n’est pas aussi limpide qu’il n’y paraît.

Par peur de spoiler, le scénario du jeu est extrêmement convenu, et les rebondissements sont extrêmement prévisibles, ruinant un peu l’immersion que le joueur peut avoir, et c’est extrêmement dommage, étant donné le potentiel du lore, avec cette dualité ombre et lumière, ainsi que l’histoire des personnages principaux. En effet, la véritable nature de l’Aragami tend à amplifier le background du jeu, mais le fait que ce soit prévisible et que ce ne soit pas plus développé que ça empêche le joueur de se dire : “Wow, je ne m’y attendais pas, c’est trop bien pensé!”

A noter enfin que la version Switch comprend également le DLC Nightfall se passant avant les événements du jeu principal, mais pour ne pas spoiler le jeu, il est recommandé de faire ce DLC après l’histoire principale.

Le jeu vous met donc dans le rôle de cet esprit vengeur qui doit éliminer ses opposants discrètement. En effet, si un ennemi vous touche, c’est la mort instantanée. De même, le contact de l’eau tuera sur le champ notre héros, attention à rester sur la terre ferme.Pour vous aider, vous utiliserez différents pouvoirs, comme une sorte de téléportation (à l”instar de celle de Corvo dans la série Dishonored), mais aussi de devenir invisible ou de faire disparaître des corps. Classiques mais toujours utiles, même si certaines capacités dénaturent complètement le challenge.

Attention également car l’utilisation des pouvoirs est limitée à une certaine barre, présente par la cape/foulard du héros. Et petite subtilité, autant lorsque vous êtes dans l’obscurité, vos pouvoirs se remplissent, autant lorsque vous êtes à proximité d’une torche, votre barre se vide très rapidement. En effet cette dualité ombre et lumière est le coeur du jeu, et c’est plutôt bien pensé !

Le problème c’est que le jeu se résume à des zones ou vous aurez des ennemis qui feront des rondes dans lesquelles vous devrez soit passer, soit récupérer un objet ou affronter un boss. Enfin, vous aurez la possibilité de récupérer des parchemins afin d’améliorer les compétences de notre héros, simplifiant encore plus le jeu.

Egalement, pour un assassin extrêmement compétent, la maniabilité d’Aragami laisse complètement à désirer. Le personnage et ses contrôles sont vraiment rigides. Et c’est le gros problème du jeu : l’Aragami doit être complètement libre de ses mouvements, et ne doit pas dépendre de bugs de collision ou de savoir comment se déplacer durant des phases de plateforme assez bancales.

Bis repetita, comme pour le scenario, le DLC Nightfall nous permet de jouer en cooperation avec un autre joueur en ligne. Ou de le faire en solo localement. Le problème est que vous allez devoir utiliser cette solution, car il n’y a personne en ligne. Dommage car le concept était plutôt plaisant.

Graphiquement, le titre de Lince Works se base sur un moteur fonctionnant sous Unity, mais en cel-shading, qui fait penser à l’adaptation de la Legende de Korra sur consoles next-gen deux ans auparavant. Autant la modélisation des décors respecte complètement le design japonais de l’ère féodale, autant la modélisation des ennemis est sommaire, car on a l’impression de voir systématiquement le même ennemi avec un postiche ou une moustache. A noter également une bonne pléthore de bugs de collision ou de zones dans lesquelles on ne devrait pas normalement aller (sous l’eau).

La bande-son quand à elle, composée par Two Feathers, est magnifique. D’ailleurs, si vous voulez avoir un aperçu, vous pouvez l’écouter ici. En effet, les sonorités du jeu rappellent vraiment le thème “Japon de l’ère féodale” avec les samourais, les ninja, etc… Le tout en étant douce et posée, comme si l’on se laissait porter sur les rives d’une rivière. C’est sans doute la bande-son le vrai et seul point fort du jeu ! Petit point concernant la voxographie, le jeu adopte une langue fictive, très bien mise en scène par les doubleurs. Dommage cependant qu’il n’y ait aucune synchronisation labiale sur les personnages.

 

Aragami, ainsi que son DLC proposent uniquement un mode solo divisé en une dizaine de chapitres racontant la quête de vengeance de l’esprit vengeur et Yamiko. Pour en venir à bout, comptez 5-6 heures environ, ce qui est plus ou moins correct, étant donné que l’on ne retournera pas sur le jeu pour améliorer son score, car sans intérêt. Ajoutez deux bonnes heures pour Nightfall et on aura une durée de vie correcte, en prenant compte du prix total du jeu. Dommage qu’il n’y ait pas de défis ou autres dans lesquels on doit éliminer des cibles sans se faire repérer ou autres modes de jeux.

Aragami fait partie de ces jeux qui trouvera un succès extrêmement relatif, mais dont on ne se souviendra pas par son histoire extrêmement prévisible, sa direction artistique trop simpliste et par son gameplay bancal. Proposé de plus à un prix oscillant entre 30 et 40 euros, le titre aura du mal à se faire une place dans la ludothèque des joueurs voulant un jeu d’action-infiltration, préférant un Hitman plus conventionnel ou un Mark of the Ninja. Dommage donc pour ce titre qui avait l’air pourtant si prometteur. Il n’en restera qu’un titre moyen, trop moyen, mais pas mauvais.

Test réalisé par Bloblor sur une version offerte par l’éditeur
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