Test : Blacksad – Under the skin sur Nintendo Switch

Test : BLACKSAD – UNDER THE SKIN sur Nintendo Switch

Test : Blacksad under the skin

Genre : Aventure
Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Néerlandais, Russe
Développé par Ys interactif et Pendulo Studios
Édité par Microïds
Sortie France : 28/11/2019
Prix : 39,99€ sur l’eShop, 31,90€ version boîte, 89,99€ édition collector
Taille : 21813,00 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 16 Ans

Site Web Officiel

La star montante de la boxe Bobby Yale a mystérieusement disparu et son entraîneur, Joseph « Joe » Dunn a été retrouvé pendu dans sa salle d’entraînement. Sonia Dunn, la fille du défunt charge alors John Blacksad de mettre la main sur Bobby. Cependant, quelques détails dérangent le détective qui décide d’enquêter sur le prétendu suicide de Dunn tout en essayant d’attraper son poulain…

Voilà de quoi mettre les joueurs directement dans l’ambiance.

Une adaptation fidèle

Adapter une bande dessinée, et peu importe sur quel format, est toujours délicat. Ceci est d’autant plus vrai lorsque l’on s’attaque à une série aussi monumentale que Blacksad. Pourtant, les studios Ys interactif, en collaboration avec Pendulo Studios, ont relevé le défi et nous proposent même une histoire originale convaincante. Nous retrouvons même ici tous les petits détails qui ont fait de la série imaginée par Juan Díaz Canales (scénario) et Juanjo Guarnido (dessin) ce qu’elle est aujourd’hui, c’est-à-dire un incontournable de la bande dessinée. Blacksad retrouve, en effet, ses défauts et ses qualités. Un (anti) héros torturé par la mort de Natalia, son ancien amour assassiné par un mafieux. Un détective intègre et très humain (ce qui est étonnant pour un chat) et dont le pouvoir de déduction n’a d’égal que son aptitude à attirer les coups.

Lorsque l’on vous dit que Blacksad est un pro des relations humaines…

Un jeu d’ambiance

Tout commence par une ambiance directement inspirée de celle de la série. Blacksad – Under the skin nous propulse donc dans le New York des années 50, ou plutôt sa version fantasmée.  Ici, les personnages anthropomorphes sont tous des clichés du genre. Le vieux commissaire un brin blasé, mais intègre, les belles femmes venimeuses et les gros-bras mafieux qui cognent d’abord et parlent ensuite… l’intrigue principale, même si elle est originale, semblerait tout droit sortie d’un des albums de la série. Un véritable sac de nœuds où suprématie blanche et autre corruption vont bon train au grand dam de notre héros.

De bonnes idées 

Blacksad – Under the skin ne surprendra pas les amateurs de titres tels que Walking dead de Telltale games puisque son gameplay reprend les grandes lignes de ce style de jeu. Ainsi, nous avons affaire à une aventure basée sur une narration interactive. Une sorte de mélange de point’n click et de novel game, si vous préférez. Cependant, pendulo Studios y ajoute sa griffe (humour) avec quelques innovations assez intéressantes. Nous pourrons, par exemple, lors de certaines interactions avec les protagonistes du jeu utiliser trois des sens de Blacksad pour trouver de nouveaux indices. Son ouïe pourra nous donner une indication sur le rythme cardiaque de son interlocuteur et ainsi nous aider à savoir s’il ment. Tandis que sa vue perçante et son odorat aiguisé nous permettront de trouver de petits détails dans le décor. De plus, ces indices vont s’accumuler dans le cerveau du détective jusqu’à ce qu’une icône apparaisse nous indiquant que deux d’entre eux vont nous offrir l’opportunité d’émettre une hypothèse. Il suffira alors d’appuyer sur la touche R pour essayer de faire coïncider les indices entre eux.

Voilà à quoi ressemble le cerveau d’un détective.

Quelques lourdeurs

Le jeu n’est cependant pas exempt de quelques défauts de gameplay. La raideur de Blacksad, par exemple devient assez vite pesante. De même, la caméra n’est pas dynamique pour un sou et il vous faudra donc parfois vous placer au millimètre près pour voir apparaître l’icône d’interaction.

Beau mais pas fabuleux

Comme pour le gameplay, nous sentons que Pendulo Studios était plein de bonnes intentions pour Blacksad – Under the skin. Pourtant, parfois même avec la meilleure volonté du monde, quand ça ne veut pas ça ne veut pas. On ne peut pas dire que le jeu est laid, loin de là, mais il souffre de beaucoup de défauts qui brûlent parfois la rétine. Des effets de flou mal venus, des voix qui ne collent pas aux mouvements des lèvres des personnages… Parfois, le jeu frise même l’amateurisme. Cependant, les actions restent très lisibles, et cela même en version nomade.

Les réflexions de Blacksad valent parfois le coup.

Une ambiance sonore digne d’un long métrage.

En ce qui concerne la bande-son, rien à redire puisque le compositeur Inon Zur a fait largement le job ! Les musiques sont jazzy au possible et les voix françaises en parfaite adéquation avec les divers protagonistes du jeu. Et que dire de la chanson d’intro ? On en hésiterait presque à démarrer le jeu tant elle est prenante.

Une unique aventure.

Blacksad – Under the skin ne nous propose qu’une seule intrigue, cependant celle-ci vous passionnera sans problème pendant de longues heures. De plus, certaines de vos décisions auront une incidence directe sur la fin du jeu. Il vous faudra donc plusieurs essais afin de tout connaître de cette crapuleuse affaire.

Voilà à quoi ressemble les phases d’observation de Blacksad.

Pour les nostalgiques des albums panini

Les jusqu’au-boutistes vont adorer le petit jeu dissimulé dans Blacksad – Under the skin. En effet, les développeurs ont caché un peu partout dans les décors du soft des vignettes de sportifs professionnels. Le joueur devra donc inspecter avec minutie les environnements afin de pouvoir compléter à 100% leur album.

Blacksad – Under the skin frôle l’excellence. Une histoire palpitante et bien ficelée, des personnages charismatiques, une bande-son digne des meilleurs polars et pourtant… Son plumage est loin d’égaler son ramage et les développeurs de chez Pendulo Studios et YS Interactif passent à côté du hit suprême pour les amateurs du genre. Cependant, les gros plus l’emportent largement et l’expérience de jeu reste au final plus que satisfaisante. Un soft à ne surtout pas rater si l’on est fan du détective le plus félin de l’univers de la BD ou simplement de jeu de narration interactive.

 

 

 

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