Test : Dark Souls Remastered sur Nintendo Switch

Dark Souls Remastered

Genre : RPG, Action, Die & Retry
Langues : Anglais, Français, Allemand, Italien,
Espagnol, Coréen, Portugais, Russe, Chinois
Développé par FromSoftware
Édité par Bandai Namco
Sortie France : 19/10/2018
Prix : 39,99 € sur l’eShop, 32,99 € version boîte
Taille : 4224,71 Mo
Joueurs : 1 (jusqu’à 6 en ligne)
Age minimum : 16

Site Web Officiel

La série des Souls a la superbe particularité de posséder un scénario en apparence simple, et pourtant d’une profondeur et d’une richesse incroyable. Voyez plutôt ce que l’on apprend dès le début du jeu : Dans la contrée reculée de Lordran, il y avait au début l’Âge des Anciens, où les dragons immortels régnaient en maîtres absolus. Mais avec le temps vint l’avènement du Feu, notion bien plus grandiose que la simple flamme en vérité, et avec lui la diversité : le froid et la chaleur, la mort, la vie, la lumière et évidemment les Ténèbres.

Du Feu émergèrent quatre êtres qui possédaient la Flamme de l’Âme des Seigneurs : La Sorcière d’Izalith, Nito le premier des morts, Gwen le Seigneur Solaire et enfin le Pygmée, un être de petite taille souvent oublié, doté de l’Âme Sombre (d’où le nom du jeu). Avec leur puissance et grâce à la trahison du Dragon Seath, ils affrontèrent les Immortels et vainquirent. L’Âge du Feu remplaça celui des Anciens.

Bien plus tard, la Flamme commença à vaciller et une prophétie annonçait la venue de l’Âge des Ténèbres où les humains, nés du Pygmée et de sa Dark Souls, régneraient à leur tour. Aujourd’hui, certains de ces humains portent la Marque Sombre, malédiction qui fait d’eux des morts-vivants ressuscitant continuellement. Mais plus ils meurent, plus ils se rapprochent de l’état de Carcasse et perdent leur esprit. Ainsi, la plupart de ces êtres déshumanisés sont envoyés dans un ancien asile reculé de tous en attendant que la prophétie se réalise et que le Mort-Vivant Elu se manifeste. Curieusement, quelqu’un a parié sur vous et c’est dans cet asile que votre aventure va commencer, promise à une grande destinée mais surtout à d’innombrables défis féroces…

Dès votre sortie et votre arrivée au Sanctuaire de Lige-Feu, vous serez lâchés dans la nature cruelle de Lordran avec pour seule indication deux cloches à aller sonner, l’une dans les tréfonds du continent et l’autre au sommet d’un clocher. Indications que vous êtes libres de suivre comme vous l’entendez, sachant que Dark Souls vous permet de faire le jeu à peu près comme vous le voulez puisque le seul frein à votre avancée sera votre capacité à affronter l’adversité, bien plus dangereuse selon les lieux que vous visiterez. A partir de cet instant, le scénario de Dark Souls devient beaucoup plus cryptique seuls les joueurs intéressés par son lore pourront découvrir tous les enjeux et mensonges de votre quête.

Celle-ci se veut en effet très discrète pour se concentrer sur le gameplay et ce n’est qu’en discutant régulièrement avec les  quelques PNJ amicaux qui se baladent et survivent tant bien que mal dans ce monde déchu que vous pourrez glaner des informations de vive voix. Du reste, l’histoire de Lordran et son univers se dévoileront surtout via la description de la multitude d’objets, armes et autres armures. Parfois même il suffira d’observer les décors et écouter la musique du titre pour vous rendre compte de ce qui a bien pu se passer autrefois dans le lieu visité… Bref, une vraie réussite de ce côté-là et si vous êtes vraiment intéressés, je ne peux que vous conseiller de regarder divers sites internet ou de vous plonger dans la lecture des livres de Third Editions consacrés à la série.

Dès le lancement de votre partie, un outil de création de personnage s’offre à vous. Au-delà du sexe et autres caractéristiques physiques à choisir, vous pouvez surtout vous équiper d’un premier objet plus ou moins utile et/ou rare (spoiler : prenez le Passe-Partout, conseil d’ami) dont vous serez détenteur en début de partie. Également, le jeu vous offre la possibilité de choisir entre plusieurs classes que l’on voit partout pour la plupart (Guerrier, Archer, Voleur, Magicien…) et certains autres plus exotiques comme le Pyromancien, particulier à monter, ou le Mendiant qui ne possède aucune statistique meilleure qu’une autre, idéal pour se construire son personnage soi-même.

D’ailleurs ces classes ne servent en réalité que de point de départ à l’aventure selon vos affinités et certaines vous équipent d’office d’armes et/ou objets. Mais Dark Souls ne vous lie jamais éternellement à quoi que ce soit : vous pouvez très bien devenir un mage archer ou un épéiste pyromane puisque toutes les armes et tous les sorts sont trouvables dans le jeu avec possibilité de les équiper du moment que vos stats sont à niveau.

Un niveau que vous pourrez augmenter en collectant les âmes trouvées ça et là sur des cadavres mais surtout en combattant la quantité effroyable d’adversaires qui se trouveront sur votre chemin. Du simple soldat carcasse au chevalier surpuissant en passant par divers dragons et autres monstres maudits et difformes, ces derniers seront votre salut pour évoluer, si toutefois vous êtes assez patient.

Dark Souls est en effet réputé pour sa difficulté exacerbée, pourtant le principal challenge du jeu provient souvent du joueur. Certes, le titre de FromSoftware est exigeant mais il n’est jamais inutilement punitif et c’est souvent parce que le joueur se précipite ou n’anticipe pas l’action qui se déroule sous ses yeux qu’il va échouer. Cet échec vous conduira irrémédiablement au dernier Feu de Camps visité et vous perdrez toutes vos âmes accumulées jusqu’ici, seule façon de monter en niveau et d’acheter de nouveaux objets. Le soft vous laisse toutefois la possibilité de les récupérer une fois en vous rendant au lieu précis de votre précédent trépas mais si vous mourrez à nouveau vous les perdrez définitivement.

Comme dit précédemment, le jeu vous laisse la liberté de l’explorer comme vous l’entendez même si une trame est à suivre. Enfin, si vous vous débrouillez bien vous en découvrirez une alternative, toujours est-il que sur votre chemin vous serez amené à affronter des boss souvent gigantesques, surpuissants et capables de vous tuer en deux ou trois coups. Si certains sont optionnels, la plupart sont un passage obligatoire et si vous n’arrivez pas à les vaincre, pensez à vous remettre en question car le souci viendra forcément de vous. Ou très très rarement de la caméra. Toujours est-il que les boss vous ouvrirons généralement la voie vers la suite de l’aventure d’une manière ou d’une autre, donc cherchez-les et surtout ne désespérez pas avant de les avoir occis.

Bien entendu vous serez non seulement équipés des divers sets d’armure, armes, boucliers ou autres sorts pour les détruire. Sachez cependant que plusieurs items seront là pour vous épauler tels que les objets de soin (merci Fioles d’Estus) mais également des résines procurant divers effets sur vos armes (poison, feu et consorts). Équipé de la sorte et en étudiant attentivement les patterns de la ribambelle de créatures que vous allez croiser, vous devriez finalement parvenir à vous en sortir mais attention, Dark Souls restera un sacré challenge dans tous les cas, surtout si c’est votre première fois avec la série…

Mise à jour d’un jeu sorti à l’époque sur PlayStation 3, Xbox 360 et PC, le jeu profite d’un bon peaufinage de ses textures et ses jeux de lumière comparé à l’époque, ainsi que d’un framerate à 30 FPS quasi-constant. En tout cas, les ralentissements sont rarissimes et très légers, même en mode portable. D’ailleurs, le petit écran de la Switch rend bien hommage aux graphismes sans faire de réelles concessions visibles et c’est tant mieux.

Du reste, ce Remaster profite de tout le savoir faire de FromSoftware en matière de level design. J’en parlais précédemment, mais les développeurs ont mis un point d’honneur à ce que même les paysages racontent l’histoire de Lordran d’une façon ou d’une autre mais hors de question de vous révéler quoi que ce soit ici. Sachez simplement qu’artistiquement parlant, la dark fantasy est exploitée de façon sublime et que si certains décors restent traditionnels, la plupart vous en mettront plein la vue, notamment Anor Londo.

Même constat pour la bande-son. Quasiment absente en réalité lors de vos balades et combats, si ce n’est un léger fond sonore collant très bien à l’ambiance du lieu où vous vous situez, elle se révèle surtout lors des affrontements contre les boss. De rien, on passe à des musiques accompagnées de chœurs qui rendent ces combats encore plus inoubliables. Et tout comme les décors, certaines arrivent même à vous faire ressentir la gloire du combat et vous raconte presque l’histoire du boss affronté, comme pour un certain Sif, par exemple.

Bref, pour revenir aux moments les plus calmes, sachez que la quasi-absence de musique permet surtout de rester plus attentifs aux dangers alentours qui vous guettent. Les bruitages ont en effet été travaillés de sorte que vos sens soient en alerte au moindre buisson qui bouge, au moindre bruit de fer qui frappe, etc.

Si c’est votre première fois sur un Souls, bonne chance. Entre les morts à répétition, le jeu qui ne vous prend pas par la main et la quête volontairement floue, vous ne verrez pas le bout du jeu avant une bonne vingtaine d’heures si vous vous adaptez bien. Bien entendu, je parle ici d’un jeu tracé en ligne droite, ce qui est plutôt invraisemblable dans Dark Souls. Sachant que le soft comporte deux fins différentes et que selon vos actions, vous découvrirez des pans de scénarios totalement inédits.

C’est sans compter non plus sur tout l’aspect multijoueur parfaitement intégré au solo, disponible hélas uniquement si vous possédez un abonnement au Network de Nintendo… Bien dommage, car le online est une partie intégrante du solo. Vous pouvez revoir les derniers instants de la vie d’un autre joueur, l’envahir ou se faire envahir par l’un d’entre eux ou plusieurs, les invoquer pour vous aider à survivre en Lordran, etc.

En plus de ça, Dark Souls Remastered vous propose foule de quêtes annexes non-dites, comprenez par là qu’aucun carnet de bord ne vous prévient qu’une quête est disponible et même si elle est terminée. Vous suivrez surtout généralement le périple d’autres PNJ souvent amicaux, tels que le fameux Chevalier Oignon ou encore Solaire d’Astora, dont l’amiibo permet d’ailleurs de louer le Soleil à outrance… Un mème bien connu des joueurs de la série et dont la parution de l’amiibo n’est due qu’à son succès incroyable !

Ce remaster embarque également le DLC Artorias of the Abyss qui rajoute une bonne dizaine d’heures de jeu environ si toutefois vous le trouvez, car intégré directement au jeu de base et plutôt bien dissimulé. Comme d’autres zones optionnelles du jeu principal d’ailleurs, tellement bien cachées qu’une majorité de joueurs est susceptible de passer à côté.

Enfin, le jeu propose un New Game + qui le rend toujours plus hardcore une fois que vous l’avez terminé. Avec tout ceci et même bien plus encore, autant dire que les plus fans

y trouveront leur compte pour des centaines d’heures !

Mettez tout de suite de côté votre réticence à vous lancer dans Dark Souls Remastered à cause de sa réputation de jeu beaucoup trop difficile, sans quoi vous allez passer à côté de l’un des meilleurs jeux des années 2010. Véritable leçon de gameplay, de game design et bien d’autres choses encore, la poule aux œufs d’or de FromSoftware prend à contre-pied le jeu vidéo pour proposer une aventure d’une profondeur affolante et aux mécaniques complexes mais complètes. Jamais tenu par la main, jamais vraiment guidé, le joueur est livré à lui-même afin de sauver la contrée de Lordran d’elle-même et de ses malédictions. Un must-have du jeu vidéo moderne, enfin sur Nintendo Switch et donc à emporter partout avec soi. Si vous n’avez jamais posé les mains dessus, vous pouvez y aller les yeux fermés, n’ayez pas peur du challenge qu’il propose.

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Test réalisé par IBLIS sur une version offerte par l’éditeur
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