Test : Dragon Quest II – Luminaries of the Lengendary Line sur Nintendo Switch

Test : Dragon Quest II – Luminaries of the Legendary Line sur Nintendo Switch

Genre : JRPG
Langues et Sous-titres : Anglais, Japonais, Coréen
Développé et édité par Square Enix
Sortie France : 27/09/2019
Prix : 6,49€ sur l’eShop
Taille : 310.38 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

Le phénomène Dragon Quest n’en finit plus de parler de lui. L’édition définitive de Dragon Quest XI S est à peine sortie que trois autres anciens opus sont réédités par Square Enix sur Nintendo Switch : Dragon Quest I, II et III. Portages des versions mobiles, elles-mêmes basées sur celles de la Super Famicom, ils arrivent à point nommés pour les fans.

Cette franchise culte du JRPG est née de la rencontre entre le scénariste Yuji Horri (Itadaki Street, Chrono Trigger) et le créateur de Dragon Ball, Akira Toriyama. Elle a été la première à démocratiser le RPG grâce à son arrivée sur console de salon en 1986. Nous allons cette fois-ci nous intéresser au second épisode sous-titré Luminaries of the Legendary Line, sorti sur Super Famicom en 1993.

Cent ans après les péripéties de Dragon Quest I, le château de Moonbrooke est attaqué par le sorcier Hargon, qui souhaite invoquer le démon Malroth pour détruire le monde. Alors que tous les occupants du domaine se font massacrer, un soldat arrive à s’échapper et rejoint le royaume de Midenhall.

Il parvient à prévenir le roi du désastre juste avant de mourir de ses blessures. Le Prince, un descendant d’Erdrick, est sollicité pour mettre un terme à la tyrannie de Hargon. Mais pour cela il doit rechercher ses deux cousins : le Prince de Cannock et la Princesse de Moonbrooke.

Si le premier opus posait les bases du jeu de rôle japonais, cette suite apporte quelques nouveautés qui feront partie intégrante de nombreux RPG. Bien sûr, on reste dans la continuité avec des combats au tour par tour, des rencontres aléatoires, des PNJ avec lesquels interagir, et une exploration libre de la carte du monde. La différence, c’est que nous ne sommes plus seul à partir à l’aventure.

Nous avons désormais deux compagnons (le Prince de Cannock et la Princesse de Moonbrooke), qui ont des aptitudes complémentaires. Nous ne guerroyons plus en solitaire mais bien à trois. En contrepartie, les ennemis aussi peuvent avoir du renfort, ce qui rend les combats plus stratégiques. Conséquence : parcourir les vastes étendues relèvent du parcours du combattant car les batailles sont bien plus nombreuses.

Les deux premières heures de jeu s’avèrent laborieuses. Dragon Quest II est en effet réputé pour sa grande difficulté, et il faut farmer sans cesse pour espérer grimper en niveaux et récolter assez d’argent. Les slimes et autres créatures sont en effet résistants et puissants, si bien qu’on finit très souvent par mourir et repartir de notre village d’origine. Patience et persévérance sont de rigueur.

Dès que nous avons assez d’expérience, nous pouvons enfin profiter pleinement de l’histoire. Du moins, pas pour tout le monde car nous ne bénéficions pas d’une traduction française. Il faudra se contenter de l’anglais, dans une version archaïque qui plus est. Un très bon niveau de la langue de Shakespeare est donc recommandé. D’autant plus qu’il faudra parler aux différents PNJ de façon récurrente, car ces derniers donnent des indices quant au chemin à prendre.

Personne ne nous dit clairement où il faut aller, nos trois comparses sont donc livrés à eux-mêmes. La carte peut nous aider, mais elle paraît néanmoins illisible. Pas facile donc de s’orienter, surtout lorsqu’il est question de naviguer en bateau. Cette feature n’est pas à négliger pour autant. Nouveauté du II, les moyens de transport nous permettent de découvrir des donjons et autres lieux qu’il serait impossible de visiter sans eux. Cela rajoute un peu plus de complexité.

Élaborés par le célèbre Akira Toriyama, les graphismes sont très jolis. Tout en pixel art, ils restent (presque) fidèles à ceux présents sur la version Super Famicom. La différence réside dans le design des personnages et des monstres, qui ont été lissés depuis le portage mobile. Les textures sont beaucoup plus propres et modernes, tranchant avec le côté rétro des villages ou des paysages. Le décalage est assez déroutant.

Signées Koichi Sugiyama, les musiques étaient exceptionnelles pour l’époque et le sont encore aujourd’hui. Réorchestrées pour l’occasion, elle sont tantôt classiques, tantôt jazzy, et on retrouve l’empreinte indélébile qui a été reprise sur les différents jeux de la franchise.

Ce portage de Dragon Quest II est très avare en contenu. Il n’y a pas de nouveaux modes ni de quêtes supplémentaires à se mettre sous la dent. Il s’agit clairement d’un copier-coller du jeu original. Petite exception : contrairement à la version Super Famicom, il est possible de sauvegarder à l’envie. Un ajout bienvenue vu notre nombre conséquent de game over.

Si la difficulté n’avait pas été aussi élevée, le soft aurait été rapide à terminer. Mais avec les périodes de farm et le grand nombre d’ennemis rencontrés entre chaque village, une petite vingtaine d’heures est forcément nécessaire.

Dragon Quest II : Luminaries of the Legendary Line s’adresse aux joueurs exigeants en quête de challenge, ou aux fans de la licence désireux de découvrir les origines. La langue anglaise, le manque d’indication et la complexité des combats rendent l’expérience de jeu assez délicate. Si à l’époque la sortie de ce nouvel opus faisait sensation, il risque de ne faire ni chaud ni froid aux néophytes habitués aux jeux récents.

Test de Dragon Quest II : Luminaries of the Legendary Line sur Nintendo Switch réalisé par Mataï sur une version offerte par l’éditeur
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