Test : Earthlock sur Nintendo Switch

Earthlock

Genre : Aventure, RPG, Stratégie
Langue : anglais Sous-titres : anglais
Développé par Snowcastle Games
Édité par Snowcastle Games
Sortie France : 08/03/2018
Prix : 24,99€ sur l’eShop
Taille : 3,6 Go

Site Web Officiel

Dans le monde d’Umbra vivaient autrefois des créatures divines qui étaient capables de manipuler l’Amri, l’énergie de la planète. Les êtres humains se sentaient inférieurs et craignaient leur toute puissance. C’est alors qu’une guerre éclata entre les hommes et les divinités.
L’Amri qui était stocké dans le noyau d’Umbra explosa, se répartit partout ailleurs, provoquant des éruptions, des tsunamis ainsi que la disparition des dieux.
Il ne resta plus que les hommes. Ensuite, d’autres civilisations naquirent.

Le jeu s’ouvre sur un prologue où l’on incarne une apprentie pilote dont on ignore presque tout.
Très vite, on est télescopé dans un désert avec des ruines antiques.
Le joueur prend l’identité d’Amon, un garçon exerçant la profession de pillard aux côtés de Benjo, son oncle, apparemment à la recherche d’un ancien artefact dont ils pensent en tirer un très bon prix.
Peu de temps après l’expédition, Benjo tombe malade. Amon doit trouver un acheteur potentiel.
En rendant visite à cette cliente, il fait une rencontre inattendue, celle d’un « lapin cochon » nommé Gnart.

Ensemble, ils vont parcourir l’Umbra dans le but de s’entraider. Amon qui espérait vendre bien plus cher l’artefact va découvrir et explorer le monde, tout en apprenant plus sur cet extérieur dont il ignore tout tandis que Gnart est chargé de mener à bien une mission.

Vous voici propulsé dans une aventure trépidante avec bon nombre de rencontres et révélations.

Le gameplay d’Earthlock repose sur un système assez classique, entre les points de sauvegarde, le craffting, le tour à tour à l’ancienne et emmagasiner de l’expérience pour pouvoir monter de niveau, il y a de quoi ravir les fans du genre avec une mécanique de jeu à la fois solide et bien rodée tout en apportant quelque chose d’innovant.

Durant votre aventure, vous allez devoir parcourir une carte du monde avec votre équipe afin d’accomplir votre quête principale.
Ce voyage permet des déplacements fluides. Il vous amènera dans des villes ou des donjons.
Si vous êtes fatigués, il faudra obligatoirement passer par la case sauvegarde. Ces points sont uniquement présents dans les villes ou les donjons. Impossible d’enregistrer votre progression en pleine balade.

Lors de vos promenades, en fonction du personnage que vous sélectionnez à l’aide la touche « R », vous aurez une capacité de terrain telle que pouvoir attirer un ennemi, ramasser des plantes, fouiller des tas de ferraille …
Il faudra cependant faire preuve de prudence, car des créatures rôdent sur le chemin, guettant les voyageurs et susceptibles de vous attaquer.
Lorsque vous êtes confrontés à un adversaire, un choix s’offre à vous : celui de prendre l’initiative au combat à l’aide d’une touche ou de préférer leur céder la priorité en début de tour.
À noter qu’il est également possible de fuir les confrontations si l’on est pressé par le temps.

Vos personnages possèdent des statistiques de base, des points de vie et des points d’actions appelés « Amri ».
En combat, chacun exerce une classe adoptant deux types de postures munies d’une arme et d’aptitudes qui leur sont propres. Par exemple, Amon peut utiliser une arme à feu, voler ou d’aveugler ses ennemis tandis que Gnart, s’occupe de soigner, attribuer des améliorations temporaires en plein combat. À force d’attaquer vos ennemis, une jauge se remplit. Une fois celle-ci pleine, elle permet de lancer une attaque spéciale propre à l’utilisateur.

Attention, chaque action coûtera un nombre d’Amri de même que changer de posture coûtera un tour à votre personnage. C’est pourquoi il est important de bien choisir votre type d’attaque, c’est-à-dire, la catégorie d’arme ou d’aptitude que vous allez utiliser afin de mettre en place votre stratégie. À vous, de composer l’équipe qui conviendra à votre façon de jouer, celle qui sera capable d’exploiter les faiblesses de vos ennemis en exploitant les différents attributs de vos armes (entailler, broyer, percer ou exploser) sans oublier les faiblesses élémentaires (Feu, eau, glace, air, terre et foudre).


Une fois vos ennemis vaincus, vous accumulez de l’expérience qui vous fera monter de niveau tout ça agrémenté d’un petit bonus selon le déroulement de votre combat (aucun blessé, aucun mort, le nombre d’ennemis abattus).
Ce gain s’accompagne d’un « point talent » qui permet d’utiliser dans le menu une carte talent.
L’utilisation de ces cartes est multiple. Entre les costumes, l’amélioration des statistiques de base, débloquer une aptitude ou une compétence d’arme, il y a de quoi faire.
D’autant plus que vos choix ne sont pas définitifs. Il y a toujours la possibilité de faire machine arrière en cas de pépin. Il existe une multitude de cartes presque toutes différentes.
En d’autres termes, c’est très semblable au système de sphérier de « Final Fantasy X ».
On gagne des points pour se déplacer sur le menu, on active la case à l’aide d’une carte.

Le gameplay ne s’arrête pas là ! Il se veut aussi ambitieux que les autres jeux de rôles.
Il reste encore à aborder l’aspect crafting et relationnel de vos héros.
Durant votre périple, vous allez avoir la possibilité de fabriquer des armes, des munitions, des objets de soin, des cartes talent à l’aide de manuscrits que vous allez trouver par-ci par-là.
Il faudra nécessairement obtenir d’abord les objets soit en les achetant, soit en obtenant les récompenses en fin de combat. Rien ne se perd, rien ne se crée : tout se transforme, voyons !

L’entente entre partenaires, c’est important, oui. Plus ceux-ci passent du temps à combattre ensemble, plus le niveau de relation augmente et vous offre une statistique permanente.

On sent que les développeurs du jeu ont mis le paquet sur la direction artistique.
L’univers est assez riche tant au niveau du character design que du level design.
Le rendu est soigné et très agréable visuellement. Ça fait vraiment du bien !
On se surprend à s’arrêter pour contempler les lieux qui s’offrent à nous, notamment les donjons. Une carte au contour marqué par trois zones bien déterminées : le désert, les marais et les plaines. Dommage que les angles soient définis et que l’on ne puisse bouger la caméra qu’à certains moments.

Concernant le côté technique du jeu, c’est très fluide. Les chargements sont rapides et nous font profiter de quelques artworks. Cependant, j’ai noté quelques petits soucis de caméra lorsque l’on récolte les objets sur la carte ou encore des petites chutes de framerates en me promenant dans les villes. Rien de bien méchant, je vous rassure.
Les personnages ont souvent la peau mate (sans doute à cause des régions dans le jeu ?). Cela a son petit charme. Il y a une pléthore de monstres très colorés et variés en plus des boss.
Plusieurs espèces et civilisations sont dans le jeu : les humains, « lapin-cochon » et les « hiboux » qui ne ressemblent pas vraiment à l’oiseau que l’on connaît cela dit.
En étant en mode portable, c’est correct. Sur un écran 1080p, les textures sont marquées par un petit peu d’aliasing mais rien de bien méchant.
La bande son est variée. Elle nous plonge directement dans l’aventure.
Elle est assez inspirée du style oriental parfois accompagné par la douceur d’un piano, parfois par des percussions. Les thèmes se fondent parfaitement dans le décor de façon particulièrement subtile.

Le jeu est uniquement jouable en solo. Pas de multijoueur possible, même avec un joycon chacun.

Qu’à cela ne tienne car pour venir à bout de ce jeu, il vous faudra compter entre 20 et 25 heures.
Une durée de vie qui est assez honorable pour une quête principale.
Des annexes sont également dans la partie. Celles-ci ont pour but de capturer et ramener des petites bestioles, de ramasser des objets ou bien de vaincre des ennemis. Les récompenses que vous pouvez obtenir sont très souvent de l’expérience. Il arrive de gagner un butin précieux pour fabriquer des armes ou bien pouvoir changer de tenue via le menu des talents.
Entre le leveling, crafting, le potager, creuser, développer sa base en chassant des trésors, les relations, les talents … il y a de quoi s’occuper !

Un conseil, ne négligez pas ces éléments du jeu ! Vous en aurez besoin pour être capable de venir au bout de quelques boss. Certains sont redoutables et risquent de mettre vos nerfs à rude épreuve.
Par moment, on a envie de laisser tomber à cause de ça. La difficulté est présente dans le jeu de façon inégale.

Étant un mordu de RPG, je trouve que la force d’Earthlock réside dans son gameplay et dans son univers soigné. On passe un très bon moment derrière ce jeu à faire monter le niveau de ses personnages. Bon rapport qualité / prix, qui bénéficie de l’aspect hybride de la console.
J’aime bien l’idée de me promener avec ma switch et de jouer à Earthlock en mode portable ou TV.
Côté des faiblesses, la difficulté qui est parfois très élevée uniquement contre les boss.
L’histoire met pas mal de temps à décoller pour un final qui vous laissera l’impression d’avoir ouvert un livre et tourné une page de celui-ci. Cela est suffisant même si on espérait plus vu ce qu’annonçaient les prémices du jeu. Earthlock reste un bon jeu, à l’image des jeux de rôles classiques.
De quoi m’avoir rendu ma jeunesse l’espace de quelques jours où j’ai tourné les pages d’un livre.
Et vous ? Liriez-vous cette histoire ?

NB : Le jeu est pour l’instant disponible en version anglaise ou japonaise uniquement.
Un patch français devrait voir le jour dans les mois à venir. De quoi ravir les plus réfractaires.

Test réalisé par Serial_Gameur sur une version offerte par l’éditeur
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