Test: Lyrica sur Nintendo Switch

Lyrica

Genre : Musique
Langues : Japonais, Chinois, Anglais
Développé par RNOVA Studio
Édité par Cosen
Sortie France : 28/03/2019
Prix : 18,99€ sur l’eShop
Taille : 279,92 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 3

Site Web Officiel

Lyrica conte l’histoire de personnages qui vont s’influencer, malgré les époques et les millénaires qui les séparent. La première suit Li Bai, un poète chinois ayant vu le jour sous la dynastie des Tang ainsi que Chun, un jeune homme vivant à l’époque contemporaine, venant de s’installer à Taipei pour ses études et rêvant de percer dans le monde de la musique.

La deuxième suivra Du Fu, un autre poète vivant à la même époque que Li Bai, et Yang, une fille dont les pas vont croiser ceux de Chun. Sans être plein de suspens, ces récits, simples et sincères, seront le théâtre de réflexion, d’amusement ou de rêverie.

Mettons immédiatement de côté la question de la prise en main : Lyrica est un jeu qui se joue exclusivement avec le tactile de la console. Si vous pouvez naviguer dans les menus avec vos Joy-Con ou votre manette, il n’y a pour le moment aucune alternative pour les utiliser lors des chansons. De plus, le titre ne dispose pas de traduction française. Même si la langue n’est pas nécessaire pour s’amuser lors des chansons, les phases de narration se montrent légèrement bavardes.

Lorsque vous lancez le jeu, les menus épurés vous donnent la possibilité de choisir entre trois modes : Story, Song ou Challenge. Le premier se découpe en tableaux, eux-mêmes divisés en six cases. Chacune d’entre elles représente une chanson à réussir. De manière classique, il faudra terminer un tableau avant de pouvoir passer au suivant.

Le mode Challenge, comme son nom l’indique, vous mettra à l’épreuve sur des chansons à la difficulté plus poussée, avec à la clé différentes récompenses telles que de nouveaux effets lumineux, avatars ou de nouvelles chansons.

Très sobrement, le mode Song permet de jouer n’importe quelle chanson débloquée.

Prendre en main le gameplay tactile est simple. Lorsque vous jouez une chanson, des ronds de couleur apparaissent à l’écran et un cercle rétrécit autour de chacun d’entre eux pour indiquer le timing avec lequel il faut appuyer dessus. Des flèches se déplaceront également sur l’écran pour vous aider à trouver le bon timing. On peut distinguer plusieurs gestes. Certains ronds ne demanderont que d’être touchés au bon moment. D’autres, seront complétés d’une flèche directionnelle, indiquant la direction dans laquelle glisser le doigt. Enfin, il y en a qu’il faudra maintenir appuyé quelques secondes. Simple n’est-ce pas ? Rassurez-vous, chaque chanson dispose de quatre niveaux de difficulté et le dernier “Master” vous donnera du fil à retordre.

Mais juste se contenter de finir une chanson serait trop simple. Chacune d’entre elles, que ce soit en mode Histoire ou en Challenge, est liée à une condition de réussite. Réussir 90% de la chanson sans faire une seule erreur, faire 90% de “Perfect” (toucher le rond au bon moment), toutes ces conditions vont venir vous tester et, étonnamment, ce n’est pas en faisant un rang S que votre réussite est assurée.

Ce qu’on regrettera le plus dans l’expérience Lyrica, c’est sa relative facilité. Le timing pour toucher les ronds est très large et même sans avoir le bon rythme, il vous arrivera de faire des Perfect, simplement parce que vous avez touché le cercle à temps. De plus, il n’y a aucune barre de progression lors des chansons: impossible donc de savoir si on se situe proche de la fin.

Le visuel global de Lyrica se veut simple mais raffiné. L’ambiance globale tend vers la poésie et la rêverie: chaque illustration laisse transparaître les émotions des personnages de l’histoire en plus d’être de magnifiques peintures. En jeu, l’interface demeure simple, mais il y a une réelle mise en scène quant à l’apparition des éléments avec lesquels interagir. Vous ne vous contentez pas d’appuyer sur des cercles, ces derniers se placent à des emplacements stratégiques, vous serez même amenés à dessiner des caractères chinois.

Dans les paramètres, vous aurez même la possibilité de changer les effets visuels, sonores et l’aspect des éléments à toucher, une petite personnalisation sympathique. Et que ne serait un jeu de rythme sans sa musique. Les genres variés se succèdent entre une chanson traditionnelle chinoise, une autre plus jazzy et moderne, en passant par une douce ballade. Toutes ne vous plairont pas forcément, mais le choix des 57 morceaux s’avère cohérent avec le jeu et son univers.

Pour un jeu de rythme, Lyrica s’avère bien fourni. Dix bonnes heures seront nécessaires à terminer les deux histoires. À cela, vous pouvez ajouter les Challenges ainsi que les différents succès à débloquer. Ces derniers, une fois réussi, vous octroieront le même genre de récompense que les challenges, à savoir des chansons, avatars et effets de personnalisation des ronds en jeu.

Sans aucune prétention, Lyrica est un jeu musical mettant en avant des chansons et de la poésie chinoise. Son gameplay rapide à prendre en main laisse place à des phases de jeu zens et poétiques. Même si la majorité du titre s’avère facile, le mode Master vous obligera à être aux aguets et ne vous laissera pas une seconde de repos, pas plus que tous les challenges si vous désirez plus de défis. Pour son prix, le contenu est largement fourni et la qualité des illustrations est exemplaire. Loin des monstres et des conflits, vous pouvez vous laisser porter par l’histoire de Chun et de Yang, ainsi que des poètes Li Bai et Du Fu vivant dans une Chine lointaine.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur

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