Test : OkunoKa sur Nintendo Switch

OkunoKa

Genre : Aventure, Action, Plateformes
Langues :Anglais, Italien
Développé par Caracal Games
Édité par AIV (Ignition Publishing)
Sortie France : 30/11/2018
Prix : 14,99€ sur l’eShop
Taille : 1885,34 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 7 ans

Site Web Officiel

Le monde des esprits se fait assaillir par une entité maléfique du nom d’Os. Pendant ce temps, une étrange créature bleue fait tranquillement la sieste. Seulement, ce repos sera de courte durée. Autour d’elle, les habitants impuissants sont transformés en machine. Ainsi, ce sera le rôle de Ka, notre personnage immortel, de venir à bout d’Os et purifier le monde de la corruption.

OkunoKa est la preuve même qu’il ne faut pas un gameplay compliqué pour que ce dernier se révèle exigeant. Nous avons ici affaire à un jeu de plateformes, Die and Retry, ô combien ressemblant à Super Meat Boy, autant par ses contrôles que par sa difficulté.

Découpé en plusieurs mondes qui eux-mêmes sont composés d’une vingtaine de niveaux, le titre sera loin d’être une promenade de santé. Au début de chaque monde, tous les niveaux seront accessibles, excepté le vingtième, antre du boss qui ne se débloquera qu’une fois tous les niveaux achevés. Rassurez-vous, vous n’aurez pas besoin de faire un score parfait dans tous les niveaux pour que ce dernier soit disponible. La courbe de difficulté est brutale. Passé les premiers niveaux dans lesquels le joueur se familiarise avec les commandes, les choses sérieuses se mettent en place très vite. Le but dans chacun des stages est d’atteindre le petit esprit corrompu. Entre temps, il faudra sauter, rebondir sur les murs, éviter les ronces et les machines à scie ou encore les lasers. Le moindre contact avec ces éléments engendrera la mort et votre personnage sera propulsé au début du niveau, peu importe combien vous avez réussi à avancer. 

En haut à droite, le compteur de morts

Trop simple ? Nous avons un système d’éléments à prendre en compte. En avançant dans le jeu, de nouvelles plateformes vont être visibles mais ces dernières ne seront solides que si vous activez l’élément correspondant. Lorsque vous n’avez que la glace à gérer, tout ira bien, mais lorsqu’il y aura des plateformes de feu ou d’éclair en plus à prendre en compte, vos neurones vont s’embraser. En appuyant sur les touches L ou R, vous pourrez passer d’un élément à l’autre. Ainsi, vous commencerez votre parcours en sautant sur une plateforme de glace, puis rebondirez sur un mur vertical de flamme en changeant d’éléments et si votre timing n’est pas parfait, vous risquez de traverser le mur avant qu’il ne se solidifie et atterrir dans les ronces juste derrière.

Pour ajouter un petit peu de difficulté, des esprits optionnels seront présents dans certains niveaux, placés stratégiquement à un emplacement qui ne vous arrangera jamais. Ces derniers n’auront aucun autre intérêt que de débloquer de nouveaux personnages contrôlables, autres que Ka : un changement graphique qui est bienvenu.

Enfin, des failles surgiront dans certains niveaux et vous téléporteront dans des mondes de ténèbres dans lesquels vous n’aurez que trois vies pour finir plusieurs niveaux de suite.

Graphiquement, OkunoKa est superbe. Les décors sont colorés, dessinés, très vivant. Il est possible de distinguer plusieurs plans de profondeur, apportant un vrai relief à ce qui est simplement un jeu au déroulement horizontal. De plus, ces décors grouillent de vie, peuplés de créatures paisibles qui vous observent de loin ou qui sont simplement en train de flotter au gré du vent. Chaque monde apporte sa patte graphique et se distingue clairement les uns des autres.

On saluera également les quelques “cinématiques” d’histoire sous forme de personnages fixes sur un arrière-plan en léger mouvement, le tout dessiné de toute beauté qui font penser à des aquarelles.

Du côté de la bande originale, ce seront des musiques d’ambiance relativement oubliables qui vous accompagneront dans vos niveaux. Rien de choquant car votre concentration ira davantage à votre personnage qu’au fond musical. Les niveaux de boss par contre se montreront beaucoup plus dynamiques.

Le challenge est relevé mais pas insurmontable. Le titre dispose de plus de 100 niveaux dans lesquels vous allez grandement suer. En fonction de votre facilité avec ce genre de jeu, la durée de vie variera légèrement mais il ne faudra pas plus de cinq heures pour voir le dernier niveau.

Par contre, pour les perfectionnistes, le défi est de taille. Entre les niveaux à réaliser à la perfection pour avoir un temps parfait, tous les esprits optionnels pour débloquer les personnage ainsi que les failles à terminer, le 100% apportera une véritable satisfaction une fois atteint.

Luce Games avait présenté OkunoKa comme un “masocore” très difficile. Le pari est tenu et il est clair que le jeu ne s’adresse pas à tout le monde. Malgré son design guilleret, le titre est impitoyable et demande des sauts millimétrés. Pour se distinguer d’autres Die and Retry, les développeurs ont amené la subtilité de gameplay sous la forme d’éléments avec lesquels il faut alterner et cette subtilité est merveilleusement bien exploitée tout au long du jeu. On appréciera le fait que tous les niveaux sont débloqués dans chaque monde, de quoi se changer les idées lorsqu’on ne parvient vraiment pas à franchir un obstacle. Ceux qui n’ont pas peur de répéter une cinquantaine de fois le même niveau y trouveront leur compte, en plus du challenge que représente le 100%. Pour le côté compétitif, un tableau de score vous permet également de voir les temps réalisés par les joueurs dans le monde, de quoi se stimuler et surpasser continuellement.

Test réalisé par Nadium sur une version offerte par l’éditeur
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