Test : Pantsu Hunter Back to the 90s sur Nintendo Switch

Pantsu Hunter : Back to the 90s

Genre : Jeu de drague, Point ‘n click
Langues : Anglais Sous-titres : Anglais
Développé par Ascension Dream
Édité par Sometimes You
Sortie France : 28/08/2019
Prix : 12,99€ sur l’eShop
Taille : 264,24 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 16+

Site Web Officiel

Pantsu Hunter est un jeu de drague développé par le studio Ascension Dream (anciennement Aesthetic). Nous incarnons Kenji, un jeune séducteur, à la recherche de l’amour. Le scénario est très classique puisque nous rencontrons un total de quatre femmes avec lesquelles il faudra interagir pour apprendre à mieux les connaître.

Toutefois, Kenji est en réalité un chasseur de culottes (panties). Il estime que les sous-vêtements représentent le meilleur moyen de découvrir la personnalité d’une femme, en fonction de la couleur et de la matière. Le but du jeu est non seulement de choper la fille qui nous convient, mais en plus, d’obtenir un total de 18 culottes. Sommes-nous prêts à jouer les pervers ?

Pantsu Hunter mélange deux types de gameplay. Tout d’abord le point ‘n click, qui se présente lorsque nous sommes dans le domicile des femmes à draguer. Il faut cliquer sur des objets de la vie quotidienne afin de déclencher un dialogue avec notre proie ou une réflexion de notre personnage. Un lit, des mangas, une télévision, une machine à laver, une commode…Chaque élément peut être investigué, dans le but d’y trouver une petite culotte.

Pour arriver à nos fins, il faut discuter avec nos copines et détourner leur attention. C’est là qu’intervient la partie visual novel. Une boîte de dialogue apparaît sous l’image fixe d’une des filles, dont l’expression du visage varie en fonction de nos réponses.

Dans le premier chapitre, l’étudiante Haruka n’arrive pas à réparer son magnétoscope. Nous pouvons soit intervenir tout de suite, soit passer du temps avec elle à discuter, soit fouiller dans tous les recoins de l’appartement. Mais il faut trouver le juste milieu car elle trouvera étrange que nous nous intéressions plus à ses sous-vêtements qu’à ses problèmes d’électroniques.

Pantsu Hunter est présenté comme un jeu de séduction mais il n’en est rien. La chasse aux culottes semble être le sel de la vie de Kenji, et le soft perd très vite en intérêt. En effet, les phases de discussion ne mènent nul part et ne permettent pas vraiment de choisir des réponses qui peuvent avoir une incidence sur la suite des événements.

Seules nos actions, finalement, mènent au Saint Graal. Mais on ne peut pas dire qu’elles soient trépidantes. Regarder un animé, découvrir le modèle d’un lit superposé, fouiller la machine à laver ou scruter les photos de vacances des filles en bikinis…Non seulement on pénètre dans leur intimité, mais en plus les pensées de Kenji sont truffées d’allusions sexuelles. Bref le jeu finit par en être malaisant.

De plus, certains événements semblent totalement aléatoires. Par exemple, la mort peut frapper de façon inopinée. S’asseoir sur une chaise paraît anodin mais elle peut se briser et nous tuer. Nous pouvons aussi glisser dans la salle de bain et nous briser la nuque. La malédiction, elle-même, semble nous en vouloir !

Enfin, certaines actions s’activent qu’une fois avoir cliqué sur un élément en particulier. Il faudra alors passer sur un objet plusieurs fois avant d’obtenir quelque chose d’intéressant. Et si nous attendons trop longtemps sans rien faire, c’est le game over assuré.

On retrouve une sympathique ambiance années 90, qui justifie le sous-titre “back to the 90s”. Les personnages sont dessinés dans cet état d’esprit, avec des nuances de couleurs chaleureuses. Il y a quelque chose de kitsch dans les expressions faciales des femmes qui donnent le sourire. Le seul souci réside dans la mauvaise lisibilité des textes, qui manquent de contraste. Le blanc sur du rose/orange clair n’est pas l’idéal, peu importe le mode utilisé (docké ou portable).

La bande-son est relaxante et colle à l’esthétique du jeu. Elle n’est en revanche pas très diversifiée car c’est souvent le même thème qui revient en arrière-plan. De plus, les bruitages sont très rares. Beaucoup d’actions se font dans le silence. De cette façon, il n’est pas évident de rester attentif.

Pantsu Hunter est plutôt avare en contenu. Le mode histoire se décompose en quatre parties et se termine assez rapidement. En effet, deux heures suffisent à finir le scénario. Du temps supplémentaire est requis pour débloquer toutes les scènes cachées ainsi que les images de la galerie. Là encore, l’intérêt est limité car il s’agit juste de photos que l’on ne regardera sans doute pas. Enfin, toutes les petites culottes collectionnées alimentent une section qui leur est dédiée.

Pantsu Hunter aurait pu être un jeu de drague sympathique avec des filles mignonnes et des énigmes permettant de faire les bons choix. Le côté visual novel nous baigne dans une ambiance typique des années 90 qui tend à nous rendre nostalgique. En revanche, les parties de point ‘n click sont lentes et manquent de vie. Les actions sont peu variées et ne mènent qu’à une chasse aux culottes dérangeante dans lesquelles il faudra duper ses dulcinées. Pour jouer à Pantsu Hunter, il faut accepter l’idée de jouer le rôle du pervers, et analyser des sous-vêtements en détails.

Test réalisé par Mataï sur une version offerte par l’éditeur
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