Test : Pokémon Let’s Go Pikachu / Evoli sur Nintendo Switch

Test :  Let’s Go Pikachu / Evoli sur Nintendo Switch

Test Let’s Go Pikachu Evoli sur Nintendo Switch

Genre : RPG
Langues : Français, Anglais, Allemand, Japonais Sous-titres : Français, Anglais, Allemand, Japonais
Développé par GAME FREAK
Édité par NINTENDO
Sortie France : 16/11/2018
Prix : 59,99€ sur l’eShop, 49,99€ version boîte
Taille : 4472,18 Mo
Joueurs : 1 – 2
Age minimum : 7+

Site Web Officiel

Pour la première fois depuis sa création, Pokémon s’installe enfin dans sa version traditionnelle sur une console de salon. Ainsi, vingt ans après, Game Freak nous propose de (re)découvrir la région de Kanto et ses Pokémon de première génération. C’est donc un habile moyen de toucher la corde sensible des plus anciens et de familiariser les plus jeunes à ce qui a participé au succès de la licence.

Un certain Professeur Chen

Côté scénario, on reste sur du très basique : notre héros est en âge de recevoir son premier Pokémon et s’en va à la rencontre du célèbre Professeur Chen. En fonction de la version achetée, nous nous retrouvons donc avec Pikachu ou Evoli comme starter. Une fois les conseils de base assimilés, vous pouvez enfin partir explorer Kanto et tenter de devenir le meilleur dresseur. Bien évidemment, il faudra auparavant acquérir les différents badges d’arène qui permettront d’affronter la ligue pour enfin ramener le titre convoité à la maison…

Si le cœur du jeu reste le même (et heureusement !) à base de combats de dresseurs par Pokémon interposés ; Game Freak a su apporter un vent de fraîcheur fort appréciable. Le plus gros changement vient de la capture des Pokémon sauvages. C’en est fini des incessants combats au milieu de nulle part contre des bestioles dont on ne sait rien à l’avance. Les développeurs se sont inspirés de ce que l’on trouve dans Pokémon Go. Maintenant, nous voyons les Pokémon autour de nous et il suffit d’en croiser le chemin pour passer en mode capture. Les éviter devient assez simple et apporte un peu de fluidité lors de nos déplacements. Et quoi de plus jouissif que de chasser l’Onix dans les grottes sombres tout en slalomant entre les nuées de Nosferaptis.

Un peu de dextérité pour passer entre les Pokémons

La capture, justement, parlons-en ! C’est une reprise directe de Pokémon Go. Il n’est maintenant plus nécessaire d’en réduire les PV avant d’utiliser une balle. En effet, la difficulté est directement liée au niveau de la cible et à sa rareté. Un cercle change de couleur pour nous l’indiquer. Le joueur choisit donc une Poké Ball de son stock et à lui de viser correctement lorsque le cercle est au minimum. Mais les Pokémon n’attendent pas tranquillement au centre de l’écran. Ils se déplacent, rendant l’exercice plus périlleux qu’il n’y paraît. Heureusement, l’utilisation judicieuse de diverses baies est possible pour nous faciliter la vie. Côté maniabilité, en mode dock, cela passe par l’utilisation d’un seul Joy-Con et sa reconnaissance de mouvements pour simuler le lancer. Idem avec la “Poké Ball Plus” qui prend la forme d’une vraie balle (n’oubliez pas la dragonne sous peine de devoir changer de téléviseur…). En mode portable, par contre, tout se déroule à l’aide des boutons et du gyroscope pour l’orientation. Si la reconnaissance de mouvements est assez efficace globalement, il est dommage que lors d’une session sur TV il ne soit pas possible de s’en passer.

Un Leveinard qui ne se laisse pas faire

Les combats entre dresseurs quant à eux n’ont pas vu leur formule modifiée. Chacun des protagonistes emmène avec lui une équipe de six Pokémon qui s’affrontent au tour par tour jusqu’à ce que l’un des deux camps soit vaincu. Pour les habitués, cette version revient aux fondamentaux avec l’absence des talents et des objets à attacher à nos protégés. Cela épure le concept, le rendant un peu plus accessible, et respectant ce côté “retour aux sources”. En échange, nous y gagnons le système de bonbons récupérés lors de l’envoi des Pokémon capturés au Professeur Chen. Ils permettent l’augmentation des statistiques de nos protégés. Un moyen de nous faire farmer un minimum. On notera également la présence des méga évolutions de la première génération ainsi que des super attaques pour Pikachu et Evoli. Ces dernières apparaissent de façon aléatoire, uniquement en mode dock, et ont donc un impact limité.

Un Pikachu bien énervé !

La partie visuelle de Pokémon Let’s Go Pikachu / Evoli est particulièrement réussie. En effet, le passage à la version Switch a permis aux développeurs de bénéficier d’un surcroît de puissance. Tout a été retravaillé et se retrouve plus fin et coloré qu’à l’époque. Les animations en combat sont superbes si on oublie éventuellement celles liées aux effets modifiant les statuts. Ces dernières sont d’une qualité un peu moindre, mais rien de rébarbatif. Le soin apporté à la modélisation des Pokémon est vraiment appréciable avec un respect de leurs proportions. Mention spéciale pour notre compagnon qui profite d’un traitement de faveur avec un rendu et des animations spécifiques. Quant aux environnements ils ont eux aussi profité d’un petit lifting, même si un certain cubisme datant d’il y a vingt ans transparaît encore (l’agencement intérieur des maisons par exemple). Mais, au final, cela fait parti du charme global et on se sent en terrain connu en arpentant les routes et villes de Kanto.

Des intérieurs un peu trop rectilignes

L’ambiance sonore n’a pas été mise de côté avec une réorchestration complète du jeu. Et une fois encore, les développeurs ont su comment toucher notre fibre nostalgique. Il est difficile de ne pas frissonner lorsque nous traversons vingt ans après Lavanville et son thème musical retravaillé. Et il en va de même pour toutes les villes de Pokémon Let’s Go Pikachu / Evoli qui bénéficient toutes de leur propre musique. Les bruitages, également, ont eu droit à leur cure de jouvence, pour le plus grand plaisir de nos oreilles.

Faire le tour de Kanto et défaire les membres de la ligue ne devrait pas prendre plus d’une trentaine d’heures de jeu. En effet, l’accessibilité du titre a été repensée afin d’aider les débutants. Car si, dans les versions rouge, bleue ou jaune, il était possible parfois de se perdre sans trop savoir où aller ; dans Pokémon Let’s Go, des indications ont été rajoutées, allant parfois jusqu’à nous téléporter jusqu’au bon endroit. Pas d’inquiétude, toutefois, puisque ce genre de modifications a été dosé avec intelligence afin d’éviter de se sentir trop tenu par la main. La mise en scène s’est vue également approfondie avec de petits ajustements qui apportent de la fluidité à l’ensemble : les combats contre les Ronflex ou les légendaires pour ne citer qu’eux.

Même Pikachu vous indique la voie

La difficulté générale du jeu n’est pas très élevée tout au long de l’aventure principale. Les habitués de la série ne devraient pas perdre de combat jusqu’à la fin. Et c’est surtout ensuite, avec les “dresseurs experts”, que le vrai challenge apparaît… Quant aux plus jeunes, pour qui le titre pourrait poser des soucis, il est possible de s’inviter dans le jeu via le deuxième Joy-Con. Si le second joueur est bien présent à l’écran, il n’a pas la possibilité d’interagir dans l’histoire. Il peut même sortir de l’écran sans que cela pose un quelconque problème à la console… Par contre, il prend part aux combats qui se déroulent ainsi en 2 VS 1. De quoi anéantir définitivement tout reste de difficulté. Pratique pour initier un néophyte, cette solution est à éviter entre experts pour ne pas se gâcher le jeu.

Avec un ami c’est plus facile

L’un des gros ajouts de cette version Switch est la compatibilité avec l’application sur Smartphone “Pokémon Go”. L’appairage entre les deux appareils se fait très facilement via le Bluetooth. Une fois réalisé, nous pouvons envoyer sur notre console les monstres capturés sur la version mobile. Ceux-ci arrivent directement dans le “Complexe Go Park” dans la ville de Parmanie. Cette nouvelle zone remplace le “Parc Safari” de l’époque. Le joueur devra ensuite s’y rendre pour pouvoir les capturer et les utiliser. Avec une capacité de 1000 Pokémon dans le complexe, nous ne devrions pas être trop à l’étroit.

Le Complexe Go Park

La partie multijoueurs n’a pas été oubliée même si elle reste très basique. Il est donc possible de s’affronter en local ou via internet en combat solo ou duo (un ou deux Pokémon côte à côte). Les combats se déroulent au tour par tour et de la même manière que lors de l’aventure solo. À chacun de préparer l’équipe ultime ou pourquoi pas tenter des associations inédites. Quant aux starters, et bien que leurs statistiques soient alléchantes, rien ne vous oblige à les prendre dans votre équipe.

Une vue détaillée des statistiques

Je finirais par un petit mot sur le Pokédex. N’espérez pas le compléter avec l’ensemble des générations parues jusqu’à maintenant. En effet, région de Kanto oblige, nous n’y trouverons que les 151 premiers. Si cela frustrera les aficionados de la série, on apprécie le respect de la chronologie. Quelques entorses toutefois avec la possibilité de trouver ou transférer les formes d’Alola, la présence des méga évolutions, des chromatiques et un petit nouveau : Meltan évoluable en Melmétal. Dernier point, chacune des versions (Evoli ou Pikachu) possède sept inédits. Ils sont bien entendu récupérables via un échange ou grâce à la compatibilité avec  Pokémon Go. À vos Poké Balls !

Vue d’artiste de Meltan… A vous de le capturer !

Game Freak ne nous déçoit pas et nous livre ici un épisode Switch qui réussit le pari risqué d’allier découverte de la licence pour les néophytes et plaisir nostalgique pour les anciens. Graphiquement, le titre tient ses promesses malgré quelques chutes de framerate sur certains passages (comme Azuria ou la Forêt de Jade) ou lors de la présence d’un trop grand nombre de Pokémon sauvages à l’écran. Et si le jeu peut paraître un peu simple, le challenge se relève fortement une fois l’histoire bouclée. Espérons juste que le succès soit suffisamment au rendez-vous pour que Game Freak nous gratifie d’un épisode inédit avec pourquoi pas l’arrivée de la huitième génération…

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Test réalisé par Patbol1 sur une version offerte par l’éditeur
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