Test : Red Bow sur Nintendo Switch

Test : Red Bow sur Nintendo Switch

Genre : AVENTURE, RPG
Langues : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Japonais, Russe, Chinois
Développé par STRANGA GAMES
Édité par RATALAIKA GAMES
Sortie France : 17/01/2020
Prix : 4,99€ sur l’eShop
Taille : 78,00 MB
Joueurs : 1
Age minimum : 12

Site Web Officiel

Roh, petite fille d’apparence anodine, se réveille dans sa chambre. Une journée comme les autres s’annonce. Sauf qu’en fouillant les tiroirs, tout est vide. Vous comprenez vite que cela n’annonce rien de bon et que cette journée n’est peut-être pas la première…

Un rapide tour de votre maison et vous voilà dans le monde de l’entre-deux. Le monde des âmes en peines et errantes, cherchant des réponses afin de basculer dans le monde des morts.

Vous êtes le lien de toutes ces âmes torturées par le remord et l’angoisse d’avoir échoué à un moment de leur vie. Elles comptent sur vous pour dénouer leur histoire et les aider à trouver la paix. Libre à vous de faire preuve d’empathie, de les laisser errer ou de les éliminer. Mais écoutez attentivement leurs histoires: elles sont la clef de votre retour chez-vous.

Vous voici donc à parcourir le purgatoire. Le déroulement est typique d’un point’n’click: vous trouverez des objets qu’il faudra utiliser au bon moment. Votre inventaire est donc un passage obligatoire pour avancer.

Vous ne pouvez pas combiner les objets entre eux, cela évite de faire grimper la difficulté des énigmes. Au joy-con ou au pad pro, les actions et déplacements se font avec aisance et plaisir. Parfait pour parcourir le jeu à la recherche d’objet ne se débloquant qu’après avoir réalisé certaines actions.

Pour l’instant…

Et pour savoir quel objet utiliser, il va falloir écouter. Oui, écouter attentivement les personnages. Lire entre les lignes sera un atout pour choisir sa future action. Si vous en avez envie car rien ne vous oblige à aider tout le monde. Le gameplay nous laisse effectivement libre dans nos choix. Pour le meilleur ou pour le pire.

 

La patte graphique est rétro. Si on peut douter que la sauce prenne pour ce type de jeu au propos adulte, dès la première histoire nous sommes tout de même happé. Le format 4/3 ne gêne en rien le déroulement de l’histoire. Le fond d’écran HD donne même le fil conducteur de l’histoire.

Vous pensez à Silent Hill ?

La partie musicale dénote également car celle-ci n’est absolument pas chiptune. Les compositions de 2 histoires collent parfaitement à l’ambiance qui s’en dégage et nous font oublier les insupportables bruits de pas de Roh. Chose étrange, la 3ème histoire n’a pas de musique.

Les rencontres sont hautes en couleurs, aussi bien dans le design que dans leurs textes. Et oui: l’enrobage est peut-être joli, il n’en demeure pas moins que le jeu a des choses à dire.

L’expérience du jeu repose sur vos choix. Aider ou ne pas aider, telle est la question. Il vous faudra le temps d’un film pour en venir à bout. Du moins pour voir une des fins possibles. Malgré cette courte aventure, le jeu propose poliment une sauvegarde. Merci bien, mais il est préférable de faire l’aventure d’une traite. Et ce pour mieux profiter de ce qu’il a à nous offrir.

Tel un livre, le jeu va avoir plusieurs lectures possibles. Les histoires trouveront écho auprès de celles et ceux qui ont côtoyé les thèmes abordés. Suicide, perte d’enfant ou encore alcoolisme: le purgatoire n’est pas un endroit joyeux. Les portraits décrits dans le jeu nous poussent à nous questionner et à effectuer des choix pour s’en sortir.

Jusqu’à trouver les bons choix et nous permettre de défaire ce noeud.

L’aventure est intégralement en français. Les bugs mineurs de traduction/affichage n’influent pas sur le bon déroulement de l’aventure.

Mélange détonnant de point’n’click, de visual novel pixélisé et d’aventure, Red Bow nous envoie au purgatoire faire la connaissances de personnages hauts en couleurs. Porter un jugement sur leurs parcours est facile, les aider le sera beaucoup moins. Vous laisserez-vous influencer par les protagonistes ou bien resterez-vous vous même jusqu’au bout ?  Dans tous les cas, il faudra y revenir plusieurs fois afin de dénouer votre propre histoire.


 

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