Test : Resident Evil 4 sur Nintendo Switch

RESIDENT EVIL 4

Genre : Action, Survie, Horreur
Développé et édité par CAPCOM

Langues : Anglais
Sous-titres : Français, Allemand, Italien, Espagnol, Chinois, Anglais

Joueurs : 1
Age minimum : 18 ans
Sortie France : 21/05/2019
Prix : 29,99€ sur l’eShop

Taille : 12982,42 MB

Site Web Officiel

 

Une ville pas comme les autres

Raccoon City, petite ville industrielle du Midwest des Etats-Unis d’Amérique, accueillait l’un des laboratoires de recherche de la firme Umbrella Corporation.

Cette dernière menait des expériences sur diverses souches du Virus Progenitor, ayant la capacité de déclencher des mutations génétiques chez les individus infectés. Umbrella Corporation aboutit finalement à la création d’un virus parasitaire, le Virus-T.

Lors d’un événement militaire, organisé par Umbrella Corporation, des fioles de ce virus se sont écrasées au sol répandant leur contenu à travers les canalisations du laboratoire et par la suite dans celles de la ville.

Face à cette catastrophe biologique sans précédent survenue à Raccoon City, il fut reconnue coupable de ces atrocités et démantelée par les autorités.

Le sort de la ville ne fut guère plus clément. Le congrès américain, accompagné de personnages importants, décida, après approbation du président, de lancer un missile équipé d’une ogive thermobarique en direction de la ville, dans l’unique but de définitivement la « stériliser ». Ce plan d’action permit au virus d’être placé en quarantaine.

 

Un tournant (in)attendu

Après les événements, l’ancien agent des forces spéciales Leon S. Kennedy, assigné aux Services Secrets des États-Unis, se voit confier une nouvelle mission en Europe. Quelques années auront suffi à ce « bleu » pour gravir les échelons.

La fille du président,  Ashley Graham est portée disparue et tout laisse à penser qu’une organisation l’a enlevé dans un but inconnu à ce jour.

C’est en Espagne que l’histoire débute. Léon, qui est en charge de cette mission, est accompagné de deux agents de police afin de le guider dans une région qualifiée de suspecte par les autorités.

Un sentiment d’insécurité plane sur la ville dans laquelle ils se trouvent et rapidement des zombies (infectés du virus parasitaire) viennent accueillir notre protagoniste. Après plusieurs coups de feu, l’organisation ennemie se dévoile : Los Illuminados.

Une atmosphère sympathique

L’éditeur, pour son quatrième volet, conserve les éléments clés qui ont fait le succès de Resident Evil : une atmosphère sombre et angoissante et des ennemis plus ou moins charismatiques qui accapareront vos cauchemars.

Votre héros, Léon, ne prendra pas de vacances en Espagne ! Rangez votre maillot de bain, sortez votre traducteur de voyage, un pistolet chargé à bloc, une carte d’exploration et armez-vous de courage !

La première partie de votre aventure se déroule dans un village espagnol, rustre et insalubre. L’insalubrité environnante accompagnera vos déplacements et les habitants du village essuieront vos balles.

La seconde partie se déroule au sein d’un joli château ou l’ambiance est imprégnée d’une culture médiévale. Autant vous prévenir, vous ne serez pas reçu comme un(e) prince(sse) ! Cette fois-ci ce sont les moines du culte qui vous donneront du fil à retordre.

Enfin la troisième partie se déroule sur une île, plus précisément un campement militaire, au sein de laquelle l’environnement technologique a clairement évolué : retour à la modernité. Ce dernier profite également à vos ennemis et on ressent un réel changement dans leur comportement !

 

On prend les codes et on change tout !

Avec l’opus Resident Evil 4, Capcom a décidé de modifier complètement le système de combat du jeu en intégrant le tir à la troisième personne.

Contrairement aux épisodes précédents de la série, le jeu est entièrement basé sur l’action. Le contrôle de Léon avec cet angle de vue permet d’accroître l’immersion. La maniabilité, la réflexion et l’exécution d’actions ne laisse pas le temps au joueur de rêvasser.

Hors combat, notre héros préféré peut interagir avec les décors : destruction ou activation d’éléments voire résolution d’énigmes.

En combat, le choix d’actions est limité : courir, se retourner et attaquer. La caméra n’est souvent pas optimale lors des déplacements et les gestes deviennent saccadés voire imprécis. Face à une horde d’ennemis proches, il faudra en premier lieu effectuer une action pour se retourner, une seconde pour courir (fuir) et une dernière pour contre-attaquer. Pourquoi ne pas simplement augmenter la maniabilité de notre personnage ou proposer une roulade/esquive ?

Sur ce mode, Capcom n’a pas su jouer la carte du portage sur Switch : le gyroscope. Nous aurions pris plaisir à contrôler deux Joy-Con, l’un pour se déplacer et l’autre pour tirer d’autant plus qu’il nous impose de rester immobile pour tirer.

On retrouve néanmoins dans cet opus, et à de nombreuses reprises, des Quick Time Event (QTE : actions contextuelles) qui permettent de booster le dynamisme du jeu.

Quid du portage ?

La ligne artistique, de ce titre (en mode Remaster), a redéfini les failles visuelles présentes lors de la sortie du jeu en 2005 mais également des éléments statiques conventionnalisés dans les anciennes versions de la série !

Capcom nous (re)présente un titre propre et net qui reprend les codes de l’anti-aliasing, offrant au joueur un meilleur rendu graphique et moins de pixels baveux. Cela se ressent principalement sur les textures de l’environnement (décors 3D et objets dynamiques) et de celles des personnages (alliés et ennemis).

Néanmoins, il ne faut pas oublier que notre Nintendo Switch ne rivalise pas avec le rendu graphique de ses concurrentes boostées aux hormones high-tech. Le bon point c’est que l’expérience de jeu n’est en rien affectée.

Les effets, quant à eux, qu’ils soient de feu, tirs ou sang ne sont pas spectaculaires et pourtant on ne peut en vouloir à son éditeur, Capcom, qui réussit toujours (15 ans après) à nous plonger au sein d’un univers visuel chaotique.

Quelques zones vous obligeront à jouer dans la pénombre, si vous souhaitez percevoir chacun des éléments environnementaux … et c’est peut-être le but recherché !

 

Ouvrez grand vos oreilles

La musique est le fil conducteur de votre aventure et il vaut mieux y être attentif.

Une « mélodie » pesante accompagnera vos déplacements afin d’accentuer le cadre sombre et inconfortable de cet opus. Le joueur n’a aucune inquiétude à avoir, une musique dynamique s’enclenche lorsque l’ennemi vous trouve. Parfois vous ne les verrez pas mais une jolie faucille passera juste devant vos yeux … restez attentifs !

Notre préférée, c’est la douce symphonie sacrée, jouée à la harpe, qui signifiera deux choses : vous êtes en lieu (plus ou moins) sûr et vous pouvez sauvegarder votre partie sur une machine à écrire datée du début du XXème siècle !

De plus, les joueurs polyglottes (espagnol) auront l’avantage de comprendre les mots doux braillés par nos chers paysans … quelle chance !

Ainsi va le jeu

Resident Evil 4 propose au joueur de se déplacer librement à travers la carte, elle-même délimitée par 3 grandes zones (le village, le château et l’île). Entre le scénario, les ennemis (classiques et boss), l’exploration et les énigmes proposées par le jeu, il vous faudra, au minimum, réaliser une vingtaine d’heures pour en voir la fin.

Face à certains opposants vos armes, seules, ne suffiront pas. Une stratégie élaborée au préalable sera la clef de vos victoires. Heureusement pour nous, l’éditeur a semé de nombreux points de sauvegarde sur la carte.

L’histoire, quant à elle, est énoncée par les cinématiques, les cut-scenes interactives, les échanges téléphoniques entre Léon et son employeur et des documents que vous trouverez au fil de votre aventure, si vous ouvrez l’œil.

Lors de certaines cut-scenes vous serez amenés à effectuer une combinaison de touches (nos fameuses QTE) qui permettront à Léon de réaliser une action pour sauver sa peau (chute d’un rocher, esquives d’un troll-zombie géant, etc.).

 

Compagnons de devoir

Rapidement, vous rencontrerez des personnages, dotés d’objectifs personnels, qui partageront votre lutte contre les forces du mal. Deux d’entre eux retiennent particulièrement notre attention :

  • Le marchand d’armes : votre meilleur allié. Il permettra d’acheter de l’équipement et même de l’optimiser. Pour cela, l’argent gagné en jeu – les pesetas – vous sera très utile.
  • Ashley Graham : votre cible, la fille du président. Malheureusement pour vous elle ne sera pas un allié utile. Présente dans une bonne moitié du jeu, il faudra la protéger des griffes de vos adversaires et si elle meurt cela signifie le Game Over !

 

Et l’attirail dans tout ça ?

Dans ce titre, votre inventaire de combat sera matérialisé par une mallette que « portera » Léon. Sa capacité dépendra de sa taille (marchand) et des objets (cases) qui la compose. Vous devriez vous en sortir si vous êtes bons à Tetris !

La première possédera une dizaine de compartiments dans lesquels vous pourrez y placer des objets de premiers secours, des grenades, deux ou trois consommables et bien évidemment votre première arme : le pistolet. Il s’en suivra le fusil à pompe/chasse, la mitraillette et j’en passe.

 

Tout est une question de précision

Resident Evil 4 possède deux niveaux de difficultés en début de partie : facile et normal. Si vous êtes novices en la matière, mieux vaut ne pas louper le coche.

La maniabilité et la réflexion permettront de comprendre et d’anticiper les actions de vos ennemis. Meilleure sera votre esquive, plus vous survivrez et plus vite vous avancerez dans le scénario.

La précision et la puissance de tir, elles, identifieront les points faibles de l’ennemi afin de pouvoir s’en débarrasser rapidement, à moindre frais.

Capcom propose même aux joueurs de pouvoir faire vaciller les ennemis en fonction de l’endroit dans lequel vous les toucherez !

La franchise Resident Evil a dû essuyer des critiques grandissantes au sujet de l’immobilisme du gameplay des versions précédentes.

Avec le numéro 4, Capcom inaugure un tournant pour la saga en plaçant la caméra “par-dessus l’épaule”. Cet acte a défini un nouveau départ, une nouvelle façon de jouer plus immersive et orientée “action” qui fut acclamée par les joueurs et la critique.

Resident Evil 4 est devenu l’un des jeux majeurs de ce début du XXIème siècle, en redéfinissant deux genres : le tir à la troisième personne et le Survival Horror.

Test réalisé par Herzekiel sur une version offerte par l’éditeur
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