Test : Warp Shift sur Nintendo Switch

WARP SHIFT

Genre : REFLEXION, PUZZLE
Développé par ISBIT GAMES
Édité par ISBIT GAMES
Sortie France : 27/03/2018
Prix : 9,99€ sur l’eShop
Taille : 832,57 Mo

Site Web Officiel

De plus en plus de jeux conçus pour Androïd / IOS bénéficient d’un portage sur la Switch, élargissant ainsi les horizons vidéoludiques des joueurs rebutés par le jeu mobile, mais adeptes de la plus hybride des consoles de salon. Isbit Games nous propose ici de découvrir un jeu de réflexion intitulé Warp Shift sur la dernière née des consoles made in Nintendo.

Nous faisons la connaissance d’une jeune fille prénommée Pi, qui va s’engouffrer au cœur d’un bois, attirée par une lumière en émanant. Elle y trouvera un cube lumineux encastré dans un grand socle carré. Interloquée, elle va se laisser emporter par la curiosité et retirer le cube de son socle. Le sol va se mettre à trembler puis à s’ouvrir sous ses pieds.  Une chute vertigineuse la mènera au cœur d’une mystérieuse et très haute structure. Prise au piège, Pi sera accompagnée par une IA, un petit Rubik’s cube monochrome qui n’est autre que le cube lumineux qu’elle a retiré du socle. Ensemble,  ils vont gravir les étages de la structure et ainsi tenter de la libérer.

A première vue, le concept est sympa et original, les puzzles se présentent sous forme de casse-têtes des plus… cubiques. Nous allons devoir déplacer les cubes qui retiennent Pi prisonnière afin qu’elle puisse se frayer un chemin,  en tenant compte de paramètres de plus en plus nombreux et tortueux.

Nous débutons le parcours à la base de la structure, une immense tour. Elle est composée de 6 blocs, eux mêmes divisés en plusieurs niveaux. Au 1er étage, nous retrouvons Pi flottant à l’intérieur d’un des 4 cubes présents à l’écran. Ces cubes comportent des faces fermées et d’autres ouvertes. Nous devons les déplacer, afin de faire coïncider les ouvertures et permettre à Pi de rejoindre le cube qui contient  le portail vers le niveau supérieur.

Le fait de prendre son temps n’est pas éliminatoire, mais nous avons un nombre de déplacements limité : un compteur nous indique combien sont possibles. Nous avons un crédit de 3 étoiles, si nous utilisons tous les déplacements sans être parvenu à mener Pi vers le portail, nous perdons une étoile. On nous autorise x déplacements supplémentaires, à l’issue desquels nous perdons une 2ème étoile,  si la sortie n’est toujours pas accessible. Même chose pour notre 3ème étoile. Or, nous avons besoin d’en collecter un certain nombre pour accéder au bloc supérieur ! Aussi, il va falloir parfois recommencer encore et encore les niveaux afin de réussir à conserver les 3 étoiles et ainsi en cumuler suffisamment pour débloquer l’accès à la suite du jeu. 

 

Évidemment, l’affaire se corse rapidement. Nous allons devoir manipuler de plus en plus de cubes et comprendre de nouvelles mécaniques afin de résoudre les puzzles. Les commandes sont simples, joystick gauche pour choisir le cube que vous souhaitez et joystick droit pour le déplacer, horizontalement ou verticalement. Ensuite, vous placez le curseur sur le cube de votre choix et appuyez sur le bouton A pour que notre protagoniste s’y rende.

Sans surprise, le mode nomade est plaisant, malgré la petitesse de l’image et permet au choix de tout gérer en tactile ou avec les joy-cons fixés sur la tablette. Concernant le tactile, l’ergonomie attendue n’est pas optimale, on pouvait espérer plus de fluidité et de précision.

Les décors sont plutôt sympathiques, c’est agréable, coloré, vraiment plaisant. La qualité des graphismes est amplement suffisante pour ce type de jeu, la modélisation est très honnête et c’est homogène. Le mode dock a l’avantage d’offrir une meilleure visibilité des cubes et des détails sur grand écran, sans trop empiéter sur la qualité de l’image.

Rien à redire sur la bande son, c’est au poil et les musiques sont vraiment jolies.

Un petit reproche sur la fonction vibration trop présente à mon goût, heureusement désactivable dans le menu.

Warp Shift se décompose en 6 univers (les blocs de la tour) comportant 15 niveaux chacun, au total 90 casse-têtes avec une difficulté croissante et un dernier monde particulièrement corsé. Nous débutons avec 4 cubes à déplacer, pour aller jusqu’à 12 dans les niveaux les plus complexes. Il y a 3 étoiles à obtenir par niveau, une quantité à atteindre pour entrer dans le bloc suivant, système bien connu de paliers qui débloquent l’accès à la prochaine zone. Il n’est pas nécessaire de toutes les avoir pour explorer les 6 univers, mais résoudre les 90 puzzles en un minimum de déplacements vous permettra de récupérer les 270 étoiles disponibles.

La durée de vie est difficile à évaluer, elle est vraiment dépendante de votre rapidité à comprendre le puzzle proposé, il va falloir recommencer bon nombre de niveaux afin d’obtenir les étoiles tant convoitées, soit pour accéder au monde suivant, soit par défi afin d’obtenir le 100%. Une moyenne de 2h30 de jeu paraît réaliste.

Dans la veine d’un Continuity ou d’un Rooms, Warp shift nous propose de résoudre des casse-têtes à la complexité croissante qui peut nous mettre en difficulté, parfois un peu trop pour que ça reste agréable : pas que ce soit impossible d’en venir à bout, mais le nombre de déplacements limité entraîne la nécessité de refaire les niveaux les plus exigeants, ce qui peut devenir agaçant.

Ceci étant posé, ce jeu à des atouts incontestables. Sans être innovant sur le fond, la forme quant à elle est assez surprenante. Ajoutez à ça un contenu ayant tout de même une trame scénaristique, un visuel des plus plaisant, nous voici face à un jeu de réflexion peu commun qui mérite sa place sur Switch. Wrap Shift conviendra particulièrement aux joueurs à la recherche d’un jeu de puzzle alliant histoire, esthétisme et défi.

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