Test : World of Final Fantasy Maxima sur Nintendo Switch

World of Final Fantasy Maxima

Genre : RPG
Langues : Japonais, Anglais Sous-titres : Japonais, Français, Allemand, Italien, Espagnol, Coréen, Chinois, Anglais
Développé par SQUARE ENIX LTD.TOR
Édité par SQUARE ENIX LTD.TOR
Sortie France : 06/11/2018
Prix : 39,99€ sur l’eShop
Taille : 11508,12 Mo
Joueurs : 1
Age minimum : 12+

Site Web Officiel

Dans World of Final Fantasy Maxima, le joueur prend en main le destin des jumeaux Lann et Reynn. Ils ont tous deux perdu la mémoire et vivent désormais dans le monde éthéré des Neuf-Fresnaies. Bien évidemment, ils n’en ont pas conscience… Au moins jusqu’à l’apparition de la déesse Enna Kros. Cette dernière leur explique que pour sauver le monde de Grymoire, une ancienne prophétie doit être réalisée. Le hasard faisant bien les choses, ce sont justement eux les deux héros dont il est question dans celle-ci. Mais auparavant, ils doivent recouvrer leur puissance étrangement perdue en même temps que leurs souvenirs. Enna Kros ouvre alors un portail vers Grymoire où l’aventure débute en compagnie d’une étrange créature nommée Tama…

Lann, Reyn et Enna Kros au sein des Neuf-Fresnaies

Bien que le scénario ne risque pas de concourir dans la catégorie “originalité de l’année” en nous resservant une énième fois le coup de l’amnésique devant sauver le monde avec ses pouvoirs disparus ; il réussit tout de même à nous emmener avec lui tout au long de l’aventure. Si l’histoire reste l’élément moteur principal pour un RPG, dans World of Final Fantasy Maxima le plaisir vient également d’ailleurs. Le jeu se veut être un hommage à la série qui nous fait vibrer depuis maintenant plus de trente ans. En effet, les joueurs vont parcourir Grymoire et y faire des rencontres qui rappelleront des souvenirs à tous, anciens ou plus jeunes : Refia (FF III), Gilgamesh (FF V), Cloud (FF VII) ou encore Shantotto (FF XI) et Lightning (FF XIII) n’en sont qu’une petite sélection…

Yuna en mode pas contente !

Comme bon nombre d’entre vous l’auront deviné en lisant le pitch de World of Final Fantasy Maxima, Square Enix nous livre ici un J-RPG pure souche. Les habitués ne seront pas perdus, avec de nombreux codes repris aux précédents épisodes. Ainsi, nos deux héros vont parcourir le monde en alternant visites de villes et de donjons, tout en repassant très régulièrement par un hub central représenté par les Neuf-Fresnaies. Vous pourrez y acheter les objets traditionnels de la série à l’aide des célèbres Gils. Les combats sont lancés aléatoirement pendant nos différentes explorations ou en croisant le chemin de certains personnages clés de l’histoire. On y retrouve la jauge ATB qui rythme les attaques de chaque camp en fonction de la vitesse des participants.

Gigantus ou Lilipuce – C’est au choix !

Mais alors qu’y a-t-il de nouveau dans ce titre qui pourrait faire vibrer le joueur ? World of Final Fantasy Maxima mixe traditions et captures de créatures comme dans “Pokémon”. Ici, les petites bêtes se prénomment Myrages et sont issues de l’univers de Final Fantasy. Elles aident notre duo lors des combats et gagnent en expérience, en compétences et évoluent vers des formes encore plus puissantes. Tout se passe sur un sphérier unique à chacune et qui permet une personnalisation des attaques de son équipe. Au joueur de trouver le bon équilibre et d’avoir de quoi s’adapter en fonction des forces et faiblesses des adversaires.

Le sphérier du Bébé Chocobo

Quant à la capture en elle-même de nos petits monstres lors des combats, elle passe d’abord par la découverte du point faible des Myrages convoités (le sort de “scan”, renommé en “acuité” pour l’occasion, trouve enfin son utilité !). Et si, pour une grande partie de ceux-ci, il suffit de faire diminuer leur stock de PV, pour les autres les techniques vont varier ; jusqu’à la nécessité d’avoir une composition adaptée : rendre des PV, attaquer avec un sort élémentaire spécifique… La chasse en devient un sport intéressant et pas aussi évident qu’il n’y paraît.

J’ai comme un poids sur la tête !

Une autre particularité du titre de Square Enix vient de la prise en compte de la taille des protagonistes. En effet, Lann et Reynn peuvent en changer à volonté, et même mixer les configurations : Gigantus ou Lilipuce. Si cela n’impacte pas les phases narratives, c’est tout l’inverse lors des combats. Les jumeaux entrent donc dans la bataille avec au maximum deux Myrages chacun et en formation “pyramidale”. Car oui, ils sont véritablement empilés tout en respectant leur attribut de taille : Grand (ou Gigantus) – Normal (ou Lilipuce) et Petit. L’aspect visuel est assez… particulier sur certaines formations ; mais cela apporte de solides avantages. En effet, les caractéristiques des trois combattants sont ainsi additionnées et nous avons accès à l’ensemble de leurs compétences. Les ennemis peuvent bien entendu en faire de même. Attention, car l’édifice peut être détruit suite à certaines attaques, pénalisant pendant plusieurs secondes ses membres : ils deviennent plus faibles individuellement et terriblement sensibles aux sorts de groupes. En contrepartie, ils sont plus nombreux à pouvoir lancer des attaques. La pyramide peut fort heureusement être remontée en sacrifiant son tour offensif. Le joueur se voit ainsi offrir des possibilités stratégiques très intéressantes pour surmonter les obstacles qui se dressent devant lui.

La direction artistique de cet épisode est très bien maîtrisée… Pour peu que l’on soit sensible au “Kawai”. Les habitants de Grymoire sont en effet tous en mode “chibi” et les environnements sont particulièrement travaillés avec un petit côté enchanteur très plaisant. Nos yeux ne s’en plaignent pas, même si, parfois, il y a un léger décalage entre l’action et le décor. De plus, retrouver certains passages des anciens opus est jouissif tant on a parfois attendu cet instant (la BGU de FFVIII par exemple). Côté réalisation technique, c’est un quasi sans faute pour Square Enix. Les transitions entre les différents angles de caméra de chaque zone se font en automatique et de façon très fluide. Si elles peuvent être déroutantes au début, on comprend vite que les développeurs les utilisent pour cacher quelques secrets. Si l’idée est bonne, la mini-carte nous dévoile sans vergogne l’agencement de chaque zone, rendant malheureusement cet effet de style quelque peu inutile. Un petit mot sur deux différences observées entre le mode dock et le mode portable de la Switch. Ce dernier présente tout d’abord un aspect un peu moins net que sur téléviseur, comme si un fin voile était présent par-dessus les images. Et ensuite l’aliasing y est également légèrement plus marqué ; sûrement une conséquence de la différence de résolution entre les deux modes.

Petite ballade champêtre

Penchons-nous maintenant sur l’OST. Nous retrouvons aux manettes un habitué de la licence en la personne de Masashi Hamauzu. Il a officié sur plusieurs titres de la série : Final Fantasy VII, Final Fantasy X et Final Fantasy XIII par exemple. C’est simple, vos oreilles se retrouvent bichonnées tout au long de l’aventure. Et, tout comme pour la partie graphique, nous profitons au fil de l’histoire d’anciens thèmes revisités, et avec talent. Du côté des doublages, la version Switch nous arrive avec le japonais ou l’anglais. À chacun de choisir selon sa préférence, d’autant plus que le jeu est intégralement sous-titré en français.

S’il y a bien une chose qui va dépendre directement de l’implication du joueur dans un Final Fantasy, c’est bien le temps passé devant son écran pour en admirer les crédits de fin. World of Final Fantasy Maxima n’échappe pas à la règle en nous proposant une bonne quantité de quêtes annexes à accomplir. Ces dernières, comme bien souvent dans la série, seront parfois d’un niveau d’exigence plus élevé que la quête principale. Comptez une quarantaine d’heures de jeu avec un challenge moyen si vous êtes à l’aise dans la gestion de vos compagnons. Par contre, si l’envie vous prend de “patiner” le titre, à savoir l’histoire principale, les quêtes annexes, les secrets et compléter l’encyclopédie des Myrages attendez-vous plutôt à dépasser la centaine d’heures de jeu. On vous aura prévenu !

Cornélia… Souvenir du premier épisode

Comme certains l’ont peut-être remarqué, la version Switch nous arrive en version “Maxima”. Elle inclut de nombreux ajouts et corrections par rapport à l’édition d’origine sortie fin 2016 sur d’autres consoles. La durée de vie déjà conséquente s’en voit encore augmentée grâce à l’ajout d’une fin alternative, d’un mode “New Game+” et pour ceux qui trouvent le jeu vraiment trop simple, d’une difficulté “Cauchemar”. Les modifications ingame passeront inaperçues sauf si vous aviez déjà joué à la version de base. Pour n’en citer que quelques-unes : plus de Myrages et d’objets, un mini-jeu supplémentaire avec Noctis ou encore un nouveau donjon EX… Vous n’êtes pas prêt de quitter les terres de Grymoire !

Square Enix nous signe donc ici un épisode anniversaire avec de solides arguments. Bien que très classique dans sa construction il réussit à embarquer le joueur avec lui. On y retrouve avec grand plaisir les lieux et personnages des précédents Final Fantasy. La direction artistique très orientée “kawai” ne détonne en rien et s’efface derrière un contenu gargantuesque qui vous scotchera à votre console pendant de nombreuses heures. Quant aux combats, le système des pyramides dépoussière un peu la jauge ATB. Par ailleurs, cette dernière aurait pu à elle seule détruire le rythme de ce World of Final Fantasy Maxima de par sa lenteur à se remplir, mais les développeurs ont eu la bonne idée de pouvoir accélérer le temps par une simple pression sur la gâchette “R”.

Test réalisé par Patbol1 sur une version offerte par l’éditeur
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