Test : Resident Evil 5 sur Nintendo Switch

Test : RESIDENT EVIL 5 sur Nintendo Switch

Test : Resident Evil 5 sur Nintendo Switch

Genre : Aventure, Jeu de tir, Action
Langues : Anglais Sous-titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Chinois
Développé par Capcom
Édité par Capcom
Sortie France : 29/10/2019
Prix : 29,99€ sur l’eShop, vendu en boite avec les épisodes 4 et 6
Taille : 20100,15 Mo
Joueurs : 1 à 4
Age minimum : 18 Ans

Site Web Officiel

Un scénario Hollywoodien !

Cinq ans se sont écoulés depuis le démantèlement d’Umbrella. Pourtant, la menace du virus T n’a jamais été aussi grande. Étant devenue une arme biologique recherchée, elle se revend désormais à prix d’or sur le marché noir. Face à cette menace, les États-Unis ont donc mis en place le BSAA (Bioterrorism Security Assessment Alliance). Chris Redfield, un ancien agent des S.T.A.R.S (et survivant du manoir Spencer) est à la tête de ce groupe d’intervention plutôt musclé. Une mission qui va le mener dans le petit village africain de Kijuju où une vente d’armes biologiques doit avoir lieu. Une fois sur place, Chris fait la rencontre d’une marine du nom de Sheva Alomar qui va l’aider à stopper la transaction. Cependant, les deux soldats vont découvrir que le virus a une nouvelle fois muté, puisqu’il rend les infectés plus rapides et très belliqueux sans pour autant qu’ils perdent en intelligence.

Ce n’est pas beau de hurler la bouche pleine !

Le retour de la légende.

En 1996 débarquait sur PS1 le premier Resident Evil. Véritable petit ovni vidéoludique et précurseur du style survival horror; il fit l’effet d’une véritable bombe. Jamais avant lui, un jeu n’avait poussé l’horreur aussi loin. Les premières démos françaises étaient même censurées, en prévision d’une possible censure du CSA. Alors certes, depuis d’autres titres lui ont emboîté le pas, mais aucun n’a réussi à créer une telle unanimité auprès des joueurs.

C’est pourquoi, chaque sortie d’un nouvel opus de la saga provoque une sorte de frisson dans la colonne vertébrale de ceux ayant connu la sortie du premier Resident Evil. Pour ne rien gâcher, tout comme le virus T, la série a su constamment évoluer. Du côté ultra statique des personnages, nous sommes passés à des TPS (third person shooter) et la réflexion très présente dans les trois premiers opus a laissé place à de l’action pure et dure.

C’est d’ailleurs sur ce dernier point que le bât blesse. Initialement sorti en 2009 sur PlayStation 3 et Xbox 360, Resident Evil 5 a connu depuis, plusieurs refontes notamment sur PlayStation 4 et PC. C’est donc au tour de notre console hybride préférée d’accueillir le titre de Capcom. À noter que l’éditeur semble vouloir proposer à plus ou moins long terme toute la série sur Switch puisque la sortie de ce cinquième épisode est accompagnée par celle du sixième. De plus, la console propose déjà l’épisode zéro, les premier et quatrième opus ainsi que le pack “Révélations” dans son catalogue.

Un Resident Evil pour ceux qui n’aiment pas Resident Evil ?

Comme dit plus haut, Capcom a mis ici le paquet sur l’aspect action du titre. Vous allez vous retrouver dans une petite cabane dont la seule issue est une fenêtre, par laquelle s’engouffre une véritable horde d’infectés. L’instant d’après, vous serez dans un marais infesté de crocodiles gros comme des requins blancs… Un choix qui peut paraître assez judicieux, puisque le goût des joueurs a énormément changé en 23 ans, mais qui est cependant à double tranchant. Si l’adrénaline est bien au rendez-vous, certains fanatiques de la série risquent de regretter de ne pas réfléchir plus que ça durant leur partie.

Après toutes ces années, Chris est toujours aussi perspicace…

Des bonnes idées à la pelle.

Le véritable point fort de Resident Evil 5, c’est son côté co-op très marqué et cela même en solo. Une prouesse rendue réalisable par l’IA de la belle Sheva vraiment bien programmée. Celle-ci n’attend pas bêtement vos ordres, mais vous épaule complètement durant votre cauchemar éveillé.

Certains joueurs, un peu maladroits, vont même pouvoir apprécier sa dextérité aux armes à feu. D’ailleurs, le fait de pouvoir échanger des objets avec elle s’avère très utile. Ce n’est pas tout, certaines actions vont demander de combiner les efforts de Chris et Sheva, il vous faudra alors appuyer sur le bouton A au bon moment.

Le second point fort du soft est sa prise en main quasi intuitive. Les Joy-Con font ici des merveilles, puisque malgré une combinaison de touches la maniabilité est au rendez-vous, et cela même dans les situations les plus stressantes.

De plus, leur précision s’avère redoutable lorsque les infectés se retrouvent un peu loin de Chris. Enfin, Resident Evil 5 va vous permettre une personnalisation des armes assez poussée rendant l’expérience de jeu plus ou moins facile. Pour finir, nous pourrons apprécier l’effort de Capcom pour mettre un tant soit peu de réflexion dans ce monde de brutes. Pour battre les boss de fin de chapitres, il vous faudra trouver leurs points faibles et surtout comment les exploiter avec l’environnement qui vous entoure.

Un jeu graphiquement époustouflant

La transition est toute trouvée puisque dans Resident Evil 5 le bestiaire que vous allez rencontrer est aussi inventif qu’il est réussi d’un point de vue graphique. De plus, les joueurs déploraient dans les premiers épisodes de la saga que les zombies étaient tous des clones quasi parfaits.

Des critiques que Capcom semble avoir bien compris puisqu’ils nous gratifient aujourd’hui d’antagonistes très diversifiés. Nous pouvons d’ailleurs souligner qu’il y a plus de femmes maintenant chez les infectés. Pourquoi les mutations biologiques seraient-elles l’apanage des hommes ? Et que dire des fameux boss de fin ? Une sorte d’humanoïde fait de vers, une chauve-souris/ scorpion (ou quelque chose comme ça…), un golem titanesque… De quoi vous procurer de bonnes frayeurs.

Pour en finir avec les graphismes, la petite console hybride gère plutôt bien le portage du jeu. Resident Evil 5 tourne bien, et cela même si l’écran est saturé d’infectés.  De plus, la texture des personnages et de l’environnement est plutôt agréable à regarder. Seul le mode nomade perd un peu de saveur. Si l’action y reste très lisible, c’est surtout dans l’immersion que le manque se fait sentir. Rien de tel qu’une bonne séance de frayeur sur “grand écran” !

Les tenues à débloquer dans le jeu sont comment dire… spéciales !

Un film jusque dans la bande originale!

Comme toujours dans les Resident Evil, la bande-son joue ici un rôle important. Son compositeur, Wataru Hokoyama nous livre, en effet, une copie quasi parfaite. Parfois très présente, la musique sait aussi se faire discrète lorsque le besoin s’en fait ressentir. Cela donne un effet très cinématographique qui permet une immersion encore plus grande dans l’univers horrifique du soft. C’est ici le plus gros point fort de Resident Evil 5 !

Un jeu aux multiples ressources.

Encore une fois, le plus intéressant dans les bonus du jeu reste le mode multijoueurs qui va vous permettre de progresser entre amis (en LAN ou en réseau) dans le jeu. Cependant, une multitude de petits plus vont vous permettre de prolonger un peu l’expérience. Chaque fin de chapitre, par exemple, donne lieu à un tableau récapitulant vos exploits sur le “champ de bataille”.

Ainsi, vous pourrez découvrir votre précision au tir, le temps que vous avez mis pour terminer le niveau etc. Chacun de ces détails va vous rapporter des points que vous pourrez échanger contre des bonus plus ou moins intéressants, comme des figures représentant les divers protagonistes, de nouvelles tenues ou des textures différentes pour les décors du jeu. De plus, les amateurs du 100%, apprécieront de pouvoir partager leurs “réussites” sur le Net.

Ne jamais courir tête baissée, car parfois les murs sont piégés.

Une durée de vie très variable…

Si vous désiriez simplement connaître le dénouement du scénario, Resident Evil 5 devrait vous occuper une dizaine d’heures. Seulement, si vous voulez le terminer à fond, vous pourrez facilement multiplier ce chiffre par 5 ou 6. Entre les trésors à découvrir, les parties entre amis, les réussites à débloquer, vous allez avoir de quoi faire !

Resident  Evil 5 sur Nintendo Switch est assez difficile à évaluer. Si vous cherchez un excellent TPS, vous serez ravis. Seulement, si c’est un survival horror qui vous fait envie, il vous faudra peut-être passer votre chemin. Un constat assez dommage, car le scénario vaut à lui seul le détour. En effet, d’anciens protagonistes de la saga refont leur apparition alors que des twists assez surprenants viennent ponctuer l’aventure. Le tout monté comme un véritable film hollywoodien avec une bande-son sublime en cadeau.

Quelques défauts restent un peu gênants cependant. Comme expliqué auparavant, le titre s’avère être plus un jeu d’action que d’horreur. Ce portage sur la console hybride de Nintendo est réussi. Il s’agit d’un bon titre que les joueurs pourront apprécier en mode nomade, ce qui est un plus non négligeable. Vendu en boite avec les épisodes 4 et 6.

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