Test: BLADES OF TIME sur Nintendo Switch

BLADES OF TIME

Genre : Aventure, Action

Développé par GAIJIN ENTERTAINMENT

Edité par KONAMI, GAIJIN ENTERTAINMENT, ICEBERG INTERACTIVE

Langues et sous-titres : Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Japonais, Russe

Joueurs : 1 (Multi en ligne)
Âge minimum : 16 ans

Sortie France : 21/05/2019

Prix : 19,99€ sur l’eShop

Taille : 3035,63 MB

Site Web Officiel

 

Une page manque à notre livre

L’action débute dès les premières minutes en jeu, pas de prologue ou de cinématique à l’horizon !

Ayumi, chasseuse de trésors, est arrivée à destination sur une île nommée Dragonland et son premier objectif est de mettre la main sur le trésor du temple du dragon. Le second objectif sera de retrouver son acolyte : Zéro.

L’éditeur n’a pas souhaité nous en dire plus quant à l’histoire de notre protagoniste. Nintend’Alerts ne proposera pas à ses lecteurs de s’en arrêter là ! Les informations que le portage sur Nintendo Switch ne nous montre pas, contrairement à la version PC, c’est la cinématique d’introduction suivante :

Un maître de guilde propose à ses disciples d’utiliser une sphère magique, qu’ils viennent de récupérer, afin de pouvoir se téléporter à Dragonland, l’île mystérieuse octroyant gloire et richesses à tout chasseur osant s’y rendre. Deux d’entre eux, les plus téméraires, se rendent sur l’île : Ayumi et Zéro.

Ayumi, une jolie blonde pleine de surprises 

Rapidement, vous ferez la connaissance avec les esprits de l’Altar et du Dragon. Ces derniers seront vos guides à travers cette aventure. L’un vous permettra d’acquérir de nouvelles compétences et l’autre vous donnera les astuces pour avancer.

Grâce à eux, Ayumi apprend que le Chaos prolifère sur l’île ce qui rend les lieux, les créatures et les gardiens célestes plus hostiles que d’habitude. Un nouvel objectif vient s’ajouter aux deux précédents : rétablir la paix sur Dragonland.

Petite tenue mais grandes possibilités

Vous prenez le contrôle d’Ayumi dès le commencement de l’aventure. Elle restera le seul personnage jouable dans cet opus composé de 3 modes : facile, moyen et difficile.

Notre protagoniste dispose, en début de partie, de deux équipements :

  • La boussole, que vous utiliserez constamment, qui permet de se repérer sur la carte et qui indique la position des trésors (parfois cachés) sur l’île
  • Un double katana, afin de vous défendre face aux forces hostiles de ces régions

Blades of time permet au joueur de pouvoir modifier son équipement en fonction de ses préférences de combat (rapidité, puissance, magie) grâce aux butins des coffres éparpillés sur les cartes.

Vous ne posséderez pas d’inventaire mais un petit livret qui vous servira de bestiaire, de changement d’équipement mais également de journal de voyage.

 

Vous en voulez encore ?

Grâce aux autels, l’esprit de l’Altar vous permettra de développer des compétences uniques et évolutives. Ce dernier vous apprendra que pourfendre des ennemis (ou des objets sur la carte) permet de libérer des « furolucioles » (vous avez la référence ?) qui, accumulées dans le niveau, seront offertes, en offrande, à l’esprit de l’Altar en échange de nouvelles facultés.

En plus d’exceller dans l’art du sabre, Ayumi pourra développer sa magie à travers 3 capacités : le feu, la glace et la force psychique.

Bien évidemment, l’esprit de l’Altar vous permet de vous entraîner dans une arène, dès l’obtention d’un nouveau pouvoir, avant de vous relâcher dans la nature !

 

Dans Blades of time, il y a « time » !

L’esprit du dragon, ayant pleinement adopté notre petite Ayumi, souhaite dévoiler ses secrets. Parmi ces derniers, on retrouve :

  • La sphère de l’ordre, faculté permettant à Ayumi de dévoiler les objets et ennemis invisibles
  • La chronorégression, super pouvoir permettant à notre héroïne de remonter le temps, aussi bien pour la résolution d’énigme que pour tendre un piège à un ennemi. Cette technique est secrètement appelée celle du multi-clonage (Kage bunshin no jutsu), car lorsque l’on remonte le temps notre « nous » parallèle reste présent sur le terrain.

 

Quid du portage ?

Outre la problématique de la cinématique d’introduction, les développeurs ont commis un second impair : sous estimer la puissance de la Nintendo Switch.

Contrairement à ses concurrentes, les capacités graphiques de cette console possèdent certaines limites et ce jeu nous le fait savoir :

  • Un Frame Rate instable vient nuire à la fluidité de l’action lorsque celle-ci s’intensifie et plus précisément lorsque l’on « abuse » du pouvoir de chronorégression. Ce qui est en soi dommage, car c’est souvent la clef de la victoire (combo) en mode difficile. Lorsque vous possédez une dizaine de clones sur le terrain … le logiciel s’éteint ! Merci les sauvegardes automatiques !
  • En combat, la caméra peine à suivre tous les mouvements d’Ayumi et particulièrement les sauts.
  • Des problèmes d’affichage sont présents lorsque votre personnage saute dans tous les sens et/ou utilise son Dash (déplacement rapide) face à des ennemis. Clairement, certaines Maps ne sont pas faites pour se battre !

Et les décors dans tout ça ?

En soi, Blades of time est un joli jeu. Les développeurs abusent du Blur (flou) sur certaines cartes mais l’environnement est exotique et plutôt agréable à regarder.

Il y a une variété de terrains, comme l’île aux volcans, les forêts tropicales ou encore les plateformes hig-tech flottantes. Les ennemis, quant à eux, possèdent un design propre à l’environnement qui les entoure et les Boss sont plutôt charismatiques.

 

Monte le son DJ !

La musique est loin d’être désagréable. Nous ne l’ajouterons pas à notre playlist pour aller courir mais la dynamique est bien choisie : chœurs, vents, percussions et cordes viennent alimenter votre aventure et rythmer l’action.

Le problème est la puissance sonore de la musique de fond.

Vous entendrez bien plus souvent les sons de vos fusils, de vos katanas et même de vos propres « cris » en combat et il serait dommage de les désactiver au profit de la musique, vu que le joueur ne peut pas choisir l’intensité du volume de chacun.

Le plus de ce titre c’est le multilangage. En plus de la possibilité de modifier les sous-titres, vous pourrez également changer les voix des personnages ! Autant vous dire que la voix russe colle parfaitement à la personnalité caractérielle de notre personnage. Na zdorovié !

 

Un mode multi au rendez-vous (ou pas)

Blades of time propose également un mode « Invasion » qui s’apparente au mode multijoueurs en ligne. Nous aurions aimé vous en dire plus mais il semblerait qu’un serveur Nintendo Switch n’a pas été créé à cet effet et un joli message s’affiche à l’écran « Vous avez quitté le logiciel, car une erreur est survenue ». Try again !

Avec un peu moins de 10 niveaux, l’éditeur a su jouer la carte de la polyvalence avec divers mondes dotés d’un environnement unique. Cela permet aux joueurs de ne pas avoir le sentiment d’ennui d’un monde A à un monde B et par la même occasion de compléter son « bestiaire ». La fin d’un niveau se caractérise par la présence d’un Boss, d’une énigme voire d’un portail de téléportation.

En fonction de la difficulté choisie, de votre aptitude à résoudre les énigmes, des cinématiques regardées et de votre désir d’obtention des trésors, il faudra compter une dizaine d’heures de jeu à minima.

Les énigmes sont diverses et variées mais n’apportent pas de réelle difficulté supplémentaire au jeu. Le Frame Rate garde sa position de number one !

Une intrigue ambiguë

Lors de votre avancée dans les différents niveaux, vous mettrez la main sur diverses pages d’un « journal de voyage », laissées par un mystérieux explorateur, qui laissent entrouvrir une histoire parallèle. Entre nous, elles n’ont pas grand intérêt et vous pouvez discrètement les « oublier » sur le terrain.

Ce qui n’est pas négligeable c’est la relation qu’entretient Ayumi avec d’autres personnages de « sa guilde », qu’elle semble bien connaître, et avec lesquels l’ambiance reste glaciale. Une certaine Michelle semble diriger une escouade sur l’île, composée des membres de la guilde. Ensemble, ils ont créé un camp de survie et un vaisseau pour pouvoir la quitter. On apprendra pourtant, au fil de l’aventure, que cette leader semble en savoir beaucoup plus au sujet de l’île et qu’elle ne souhaite pas, pour diverses raisons obscures, partager ces informations avec son équipage.

Contemple ma puissance !

De nombreuses possibilités de combos en combat sont accordées en fonction des pouvoirs que vous choisirez de faire évoluer. Certains permettent à Ayumi de modifier l’élément de base de ses épées en feu ou en glace et appliquer des effets de brulure ou de gel sur les ennemis touchés.

Vous pouvez également tout miser sur la force brute, la vitesse, la puissance des coups critiques et les combos psychiques afin de faire voler l’ennemi par secousse sismique !

Par ailleurs, Ayumi peut contrôler ses épées au corps à corps mais peut choisir de les troquer par un fusil de chasse (mitrailleuse ou lance-roquettes) dans un mode de combat à distance. À cet effet, les développeurs ont prévu la capacité « Head shot » qui permet d’accroître considérablement les dégâts provoqués par Ayumi si vous visez l’ennemi en pleine tête. La chronorégression fonctionne également avec cette arme. Pluie de balles en vue ! Merci, esprit de l’Altar, tu embellis notre jeu !

Seul un ennemi en jeu reste invincible, quelle que soit votre puissance, et seule l’utilisation de la chronorégression vous permettra de lui échapper. Dommage !

 

Blades of time reprend les codes de très bons jeux d’action/aventure, comme God of War : l’histoire évolue, dans le bon sens de l’intrigue, afin de donner goût au joueur d’arriver au boss final et de clôturer ce chapitre, l’équipement est modifiable et les compétences sont personnalisables, et ce, en fonction de nos préférences de combat.

Cependant, la qualité visuelle, les bugs intempestifs et l’ambiance sonore ne sont pas au rendez-vous et c’est ce qui créera, auprès du joueur, un sentiment de travail inachevé d’un titre qui possède beaucoup de potentiel !

Les développeurs du jeu n’ont pas, pour le moment, annoncé de mise à jour corrective pour ces problèmes. Seul le « temps » nous le dira !

 

Test réalisé par Herzekiel sur une version offerte par l’éditeur
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